C'est un banquet morbide
Qui nourrit
De nombreux invités :
La muse délétère
Chante
Une musique mortifère.
Le magicien de vair
Pratique
Une nécromancie guerrière.
Et, au milieu de l'assemblée,
Des hommes au cœur de pierre
Se font
Décharner, réduire en poussière.
À gauche,
Des elfes de papier
Soufflent
Sur tous les affreux grains de terre
Dans l'espoir d'embraser
Le petit tas de cendre amer.
À droite,
Cachée dans les fourrés,
Espionne
La vile crapule sorcière
Qui n'est pas invitée
À ce grand festin débonnaire.
Les corps des mortels, sacrifiés
S'entassent
Sur un lit de fougères ;
Sous le Sequoia toujours vert.
On les a réservés
Pour le grand rituel,
Recouvert d'une ombrelle
Leur vilaines saignées.
Plus tard, dans la soirée
Alors que la magie opère,
Des corps déchiquetés,
Naissent
Un golem, tout entier de chair,
Un autre aggloméré de fer
Et le dernier des pairs
D'un amas de poussière,
Rassemblé.
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