Le cristal des dents
grince
Et le grognement
sourd,
« Que
font-ils tous au fond ? Ils ne sont pas sérieux
Pour s'être
rassemblés à l'arrière de la classe. »
Le corps monte en
pression
La colère grimpe au
front,
« Je parie
qu'en murmures ils conspirent à me nuire
J'enrage de
savoir leurs desseins de grands soirs »
Tout à coup la
tem-pête rugit, claque et fouette
Zèbrant l'espace
d'un cri de désapprobation
« Q-QUE Q-QUOI
COMMENT QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA
ODIEUX DÉTRAQUEURS,
QUELS SONT CES CANCRES-LÀ
VOUS ICI, VOUS OSEZ
DANS UN MOMENT DE CREUX
VOUS AMUSER, VOUS
MOQUER DE MON COURS ?!
VOUS ABUSEZ, VOUS
QUI ÊTES ADULTES ! »
Puis le volcan se
rentre, remet sa rage au ventre
Le calme revient,
temporaire,
Jusqu'à quasi la
fin de l'heure
Où de nouveau
l'horreur s'abat sur les malfrats.
Les lèvres brûlent
du ton acerbe et violent
Crachant très fort
leur feu grégeois. Mieux que Satan. (Ça sent d'ailleurs l'odeur carnée de calciné)
L'air vibre alors,
chargé de son tonnerre de timbre
L'orage de reproches
s'effondre lourdement :
« EN COLÈRE.
RIIEZ-VOUS ? J'AURAIS. PAS FINIR LE COURS.
PAR CHANCE RÉUSSI.
DUR DE ME CONTRÔLER.
FUTURS EXEMPLES. À
SUIVRE. PAS DIGNE D'ÊTRE. PROFS.
EN TOLÉRERIEZ VOUS
LE QUART DE VOS ÉLÈVES ?! »
Les irrespectueux
sacripants complotistes
Étant à priori
sans autre forme de procès
En train d'ourdir
une conspiration contre l'éspé
Ne demandèrent pas,
car il était trop tard,
Le sacro-saint
pardon. Le blasphème était tel
Qu'ils furent égorgé
vifs. Privés de leur parole.
Morale en l'honneur de ces innocents morts pour riens :
Jamais,
ô grand jamais, ne sera remise en question
L'inébranlable
vertu, l'idéale méthode, l'éducation.
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