Phénomène extra-planaire (extrait de Poésie Cosmique - en cours de rédaction)
Aurore
planétaire connue de tous
les
hivers mâtins
et
vécue déjà par le nouveau-né
au
seuil de la vie
Peu
importent les pourpres mauves roses du vaisseau
et,
clarté, là sur la surface interne
du
globe qui croît comme nous naissons
Peu
importe l’or — angélique silence lancé en l’air —
l'or
en jet diffus de ton filament de cœur
aimant
qui donne vie au globe de verre
Peu
importe ce gris-bleu d’acier
trempé
qui couvre de muages en furie
l’aube
convexe, l’œil de terre
Peu
importe puisqu’en haut de là, des ciels
sans
nom il est un spectacle
où
l’indicible secret se crée :
Si
l’on s’élance hors l’atmosphère
sans
bruit vers la muqueuse
confort
aux confins de l’éternelle espace
Dans
le bain du liquide amniostellaire
qui
protège et nourrit, abdomen immense,
mille
et un soleillons et planétons
On
a, gîte flottant dans le silence sidéral,
l’assurance
d’un em-bryon
de
vie au cœur du système cocon !
ainsi
que le sentiment de sérénité suprême
— l'éternelle
espace moelleuse sans contours
nimbée
d’obscurité, n’est-ce pas ça
la mère ?
—
Et
lorsque advient ce qui les dépasse tous
les
matins terrestres paraissent pauvres en couleurs
tristes
devant la naissance céleste
d'un
point du jour sans égal au sein des galaxies
Voici
un lever d'étoile sur Andromède
striant
la toile de fond d'une eau rare
une
aurore mi-lion de nuance par la crinière
mi-zèbre
par le choc des stries survient
Vois,
si l’éclatement subtil
de
couleurs glissant sur la palette
— sans
horizon pour découper le regard en deux —
s'étend,
attendue, d’allégresse, est telle…
Peu
importe alors le fruit fendu
de
la demi-aurore qui peine à sortir de terre
Elle
laisse place à la robe amplitude de forme légère
taie
au drap astral jurant avec la nuit
dans
l'intouchable antichambre du grand bassin
Elle,
l'espace, à la nuptialité rougeoyante
− nudité
suprême du phénomène ténu −
vacille
en biseau sur son orbe.
Et
toi la synapse heureuse en cosmose,
Vois,
si les psaumes millénaires accomplis
de
l'espace-temps se courbent d'art rose
Quand
tant d'actes en ciel réunissent
tant
d'arcs en jeux lactés d'empreintes
c'est
coi que l'on contemple la nébuleuse-col
orée
de l'utopie matricielle.
Puis
lorsque l'aube fertile a installé ses satellites
et
part semer ses rayons aux quatre vents spatiaux
L'éther
est calmé, doux, l'on quitte à reculons l'univers cité
avec
dans les globes oculaires
l'image
de luth constellé de l'âme.
POÊTRE
MIEJIRIEL
(mars 2016)
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