26 avril 2011

Matin ensoleillé

Ils se lèvent tôt, les chercheurs d'or
Ils se lèvent tôt, pour voir l'aurore
Ils se lèvent tôt, et dans l'azur
Ils s'adonnent à leur passion :
Apprécier l'or, pur, qu'ils ont.
Ils s'aiment sans blessure
Et sans perdre la raison
Ils s'aiment sans rature
À travers les saisons,
Ils s'aiment sans coupure,
Les chercheurs d'or.

Puis soudain, ils murmurent :
« Pourquoi chercher ? »
Ils ont trouvé l'or pur,
(L'un pour l'autre ils en sont)
L'un pour l'autre, c'est l'amour
Ils ont trouvé l'air pur :
Respirer pour toujours

Il est tôt, mais c'est mieux,
D'avoir trouvé, c'est précieux,
Il le lit dans ses yeux.

Dédicacé à Stephanie

18 avril 2011

Poète néologiste

Le poète quand il s'insurge
N'écrit pas des vers, mais dépiste
Ce que des grands littératurges
Ont interdit ; Néologiste,
Il adore les avanturges
Et les figures philatélistes.
Mais il est aussi dramaturge
À ses heures très dramatiques,
Il se dit chevalier mystique
Cherchant le maître thaumaturge ;
(Concert de voix cabalistiques)
Il se dirige aux sons liturgiques

Toi, poète néologiste
Moins nihiliste qu'existimiste,
Moins pacifiste qu'extrémiste,
Tu chantes idéalisme et optimisme
Dans une quête romantique post-traumatique !

15 avril 2011

Poésie

Pour
s'Ouvrir,
Être
Stupéfait
Intérieurement et
Extérieurement.

8 avril 2011

L'hiver

L'hiver est jeu,
L'y verrais-je ?
« Oui, madame, en hiver il neige, fort »
Il nait je
Enivré, il n'est pas ; ais-je tort ?
Elle échut dans ses bras,
La neige.

Ah, mon père, ce héros !

J'ai regretté longtemps de ne pas t'avoir dit
Ce petit mot d'amour que tu espérais tant.
Bien moins qu'un père, pour moi tu n'étais qu'un ami
Et pourtant de tes bras je n'ai jamais reçu
Que l'amour ; de l'amour en un flot continu.
Comment as-tu vécu, tout ce temps sans craquer
Non pas vécu, mais survécu, voire supporté
De n'avoir pas joué ce rôle à mes côtés ?
Depuis longtemps je sais que cela t'as manqué

C'est pourquoi aujourd'hui, je vais me rattraper :
Ce n'est plus Olivier, mais papa qu'il faut dire !
Tu m'as toujours enseigné ta plus belle qualité
Et cette patience en moi s'est développée
Persévérance même et curiosité.
Une chose est sûre : papa ou Olivier,
Cela n'a rien changé, je t'ai toujours aimé.
De plus en plus au fil des ans, pour arriver
À ces quarante-et-un ans que tu viens de fêter

À mon père, ce héros.

Descente aux enfers

L'escalier rouge accueille avec joie
Les âmes des damnés ;
Sur chaque marche est peinte une étincelle
Qu'allument les paumés,
Mais l'ascension douloureuse et mortelle
Qu'empêche le gardien,
Le lys calciné en a fait l'essai :
Jamais l'on ne revient
Ni du noir souterrain, ni des sombres couloirs.

Les âmes damnées que l'escalier rouge accueille
Rient de toute leur voix ;
La descente sans fin des mornes marches en deuil
Jusqu'au fourneau malsain,
Attise la sueur et les sombres desseins
Ô chaleur infernale,
Tu as brisé la fleur !
Que ton roi soit maudit, que tes habitants pleurent !

Poète Mystique

Je suis le mythe errant, moins héros que légende,
Je dis : « N'enterrez pas, évaporez les corps ! »
Et partout où je passe, et partout sur la lande,
On sèche les larmes qui nourrissent les morts.

« Mais ne retenez pas les douleurs communes,
Qui épanchent des plaies ouvertes sur l'éther » ;
Je vous ouvre la voie vers un autre univers
Moi, le cabalier vert chevauchant sous la lune.

7 avril 2011

La censure

Le paradoxe de la censure
C'est qu'elle fait culminer
Les coups dans l'eau de la répression
Et les cris libérateurs
De ceux qui mènent l'opposition


Petit poème composé de 
mots capturés au hasard d'un cours 

La mort de Roméo et Juliette

Rapaces !

Qu'ils se meuvent ou se vautrent,
Les mauves ventres se cherchent
A l'ombre des vautours.
Dans la nuit vrombit votre tour !

Mais, ombre funeste aux entrailles éparpillées,
Le putride oiseau de mort, plonge dans vos chairs
Son bec phallique en dents de scie, le carnassier
Et pille vos corps nus, aux pieds de la muraille.

L'ombre funeste vous a rattrapés !

Essoufflés par le vacarme des cris
Féminins et aigus, les mâles râlent,
De n'avoir pas pu déchirer l'hymen
Fabuleux de cette amante éventrée.

Rapaces !

Qu'ils se meuvent ou se vautrent,
Les mauves ventres se cherchent
A l'ombre des vautours.
Dans la mort jaillit leur amour !

Ils teignirent le jour en bronze
Pour échapper à l'oiseau cloche
Voulant les enfermer,
Et vécurent sans pardon, pendant l'éternité !

4 avril 2011

Une rencontre

Mais, ma belle, que dis-tu ?
Il faut chaud et tu a bu
Tu m'aimes ?
Voilà donc ton problème !

Voyons, au fond, que sais-tu
Du cœur et ses vertus,
De la rose, fleur sacrée,
De l'âme et des baisers ?

C'est dans un premier regard
Que très vite, ton cœur s'embrase
Je le vois et j'en suis désolé
Avec moi, tu est bien mal tombée.

Et pourtant je le sais,
La vue de tes beaux yeux,
Ne saurait égaler
Milles bijoux fabuleux.

Tu n'a rien de repoussant ;
Rien qui ne me laisse indifférent,
Je te prendrai bien pour amante
Et tu jouirais, plus vivante

Dans un monde où caresses
Et preuves de tendresse
Te seraient données dans le seul but
D'arriver enfin à mon salut.

Mais voyons, jeune sotte !
A qui t'adresses-tu de la sorte ?
Qu'attends-tu belle idiote ?
C'est aussi mal que je me porte !

Pourquoi voudrais-tu de moi ?
Solitaire et sans amis,
Garçon étrange aux abois
Et qui jamais ne souri.

Quel piège as-tu tendu sous mes pieds
Que ma vigilance ne saurait éviter ?
Peut-être as-tu raison de le dire
Le bonheur m'effraie, et tu m'attires.

***

Ta jeunesse t'empêche de douter
Et je voulais te protéger
De cette part de moi que tu ignore
Celui qui vit dans l'ombre de mon corps.

Il te ferait trop souffrir,
Il n'aime pas les passions.
Seuls les tendres plaisirs
Sont dignes des ses actions.

C'est sans doute ce que tu recherche
Mais tôt ou tard, mon cœur se brisera
Tu voudra grandir, tu désirera.
Belles paroles ne suffiront pas

Ce moment s'échappe d'entre mes doigts
Mais que faire pour ne pas perdre de toi
Les beaux instants, les divines magies
Il sera trop tard, le temps des folies.

Que dois-je comprendre après tous ces mois ?
Où tu t'accroche encore et toujours à moi
Dans une étreinte, te loves dans mes bras.
– Je veux passer l'éternité avec toi ! »


Écrit en juillet 2010