Jusqu'à ce que l'oracle qui
déchiffrait les cieux
Lui révélât crûment un futur
pernicieux :
Il commettrait l'inceste et serait
assassin.
Pour échapper alors à ce sombre
destin
L'adopté du palais s'en alla,
prétentieux,
Sans savoir que c'était la volonté
des dieux :
Il laisserait son nom dans tous les
parchemins.
Lui en rêvait déjà de triompher du
Sphinx !
Car comment résister à un cœur
orgueilleux
Qui lui dictait toujours d'être le
plus glorieux ?
Et plus que d'aventure il foula les
chemins.
En frappant au hasard avecque son
gourdin
Il heurta dans la rue un passant déjà
vieux :
Le roi Laïus, son père s'éteignit
sans adieux,
Il ne lui restait plus qu’à gagner
les Thébains.
Et ainsi s'acheva sa vie de clandestin
:
Triomphant de la bête, il se fit plus
odieux,
Entrainé au palais vers cet acte
insidieux
Il épousa Jocaste, promise au plus
malin.
Et c'est alors en roi, qu'à Thèbes
prit son bain
Le héros de l'année, pour autant
disgracieux
Qu'avec sa mère et femme il joua les
vicieux
Et ainsi il devint le martyr
Corinthien.
Œdipe étant un mythe il avait pour
dessein,
Nous éviter douleurs et larmes dans
les yeux
Car qu'importe la ruse il vaudrait
toujours mieux,
Ne pas fuir notre vie : en accepter la
fin.
Écrit en mai 2012
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