Ce poème s'inspire de la célèbre phrase latine que l'on trouve sous différentes formes dont celle
ci-après « Carthago delenda est » de Caton l'ancien.
Qu'elle soit Carthage ou Téhéran (deux villes ici interchangeables) le glissement de terrain est infime et le combat le même. Se défendre n'est plus un droit que dans les conditions dictées par les "bien-pensants" (auto-proclamés) de la liberté libérale, autrement c'est une menace.
En ce qui concerne la lecture poétique,
j'ai décidé de résoudre définitivement le problème de l'e caduque.
À présent il se lit comme à l'oral (c'est à dire muet)
sauf s'il est souligné auquel cas c'est un e « accenctué ».
Jérémie.
À l'heure où l'horizon
sépare
La mer du sable orange et noir,
Dans la cité des Sans-Espoir,
Un grand carnage se prépare :
Carthaginois de
tous les âges
C'est de vos lits
que l'on s'empare
Si l'on traverse
ces remparts
Avec la fureur de
l'orage !
Ils arrivent là les ravages
Et toutes les atrocités
Dont vous serez bientôt frappés
Car cette guerre sera sauvage :
Si Carthago delenda est
Cela sera fait sans attendre
On ne retrouvera que cendres,
Restes du feu grondant de l'ouest.
Carthaginois de
tous les âges
C'est de vos vies
que l'on s'empare
Si l'on traverse
ces remparts
Avec la fureur de
l'orage !
D'abord le feu qui se propage
Et brûle tout sur son passage
Avant que les guerriers, les sages
N’aient pu crier, tourner la page ;
Puis c’est la grêle de rochers,
Alea jacta est, en fragments épars
Qui vont s'abattre à tout hasard
Sans rien ni personne épargner.
Carthaginois de
tous les âges
Il n'y a jamais eu
rempart
Contre les monstres du pouvoir
Qui prétendaient briser vos cages !
Les malheureux dans leur sommeil
Hurlèrent "traîtres et barbares !"
Égorgés dans leurs cauchemars
Et puis noyés dans le vermeil.
Carthaginois de tous les âges
Vous êtes morts sous l’étendard
Ou bien tombés sans le savoir
Ou bien tombés sans le savoir
La faute en revient aux suffrages.
Et puis Carthage fut détruite
Aux simples mots de ces messieurs
Ces nouveaux clercs, déchus des cieux
Pour faire leurs guerres pacifiques
Et puis Carthage fut détruite
Aux simples mots de ces messieurs
Ces nouveaux clercs, déchus des cieux
Pour faire leurs guerres pacifiques
Que dire à ceux qui se réveillent ?
(Il n'est jamais trop tard)
Sinon qu'il ont dans leur l'histoire
(Il n'est jamais trop tard)
Sinon qu'il ont dans leur l'histoire
Certains modèles de savoirs
Mais malgré ça tout est pareil
(même au vingt-et-unième)
On avance encore dans le noir.
Il n'y a qu'à voir à Téhéran
En Palestine ou au Moyen-orient
Ne craignez pas d'ouvrir vos yeux à la lumière
Il y a toujours eu, ça et là des gens qui veillent
Je les appelle parfois "évadés du sommeil"
Insensibles à l'hypnose assertive des clercs...
(même au vingt-et-unième)
On avance encore dans le noir.
Il n'y a qu'à voir à Téhéran
En Palestine ou au Moyen-orient
Ne craignez pas d'ouvrir vos yeux à la lumière
Il y a toujours eu, ça et là des gens qui veillent
Je les appelle parfois "évadés du sommeil"
Insensibles à l'hypnose assertive des clercs...
Écrit de novembre 2012 à mai 2013
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