Fleuve qui se réveille, orage qui s'amorce,
Outrepasserais-tu l'émail et l'écorce ?
Réfrène donc plutôt ce lourd cri de divorce
Car ici rien ne sert que tu uses de force
Et entre nous mon frère, allons bomber le torse !
30 octobre 2013
Incantation : Force
29 octobre 2013
Incantation : Espoir
Et si pour commencer on décidait d'y voir ?
Si dans les ports du monde on allumait les phares ?
Pour que lumière inonde tous les tristes couloirs
Ouverts à l'avenir, à la vague d'espoir ;
Il faudra bien laver ces sales pensées noires,
Rafraîchir leurs idées, noyer leur désespoir !
23 octobre 2013
Phalle 5/5
Ainsi il rencontra la torride Clara
Qui par un doux baiser mit fin à son tourment
Elle aussi arrivait d'un autre continent.
Voici donc rapporté ce qu'il lui déclara :
- « Madame j'aimerais, si le cœur vous en dit,
Elle aussi arrivait d'un autre continent.
Voici donc rapporté ce qu'il lui déclara :
- « Madame j'aimerais, si le cœur vous en dit,
Faire
avec vous ma vie, être votre dandy
Car
c'est en vous voyant que j'éprouvais l'Envie
Et
tombais à vos pieds, genou sur le parvis.
En
effet, je le veux et ce dès à présent
Car
avant vous madame, j'étais le prisonnier
D'un
monde inconvenant, mené au tisonnier
Je
n'ai que bandé mou, c'était insuffisant !
Mais
depuis lors, ma dame, l'antenne est à son faîte
Pointant
vers vous son pic de bonne réception
Le
fait d'avoir la trique est signe d'exception
Et
vous chanterez l'hymne des femmes satisfaites !
Je
vous le promets donc à vous et rien qu'à vous :
Très
peu d'hégémonie dans nos puissants ébats
Mais
le respect de nous, suants de haut en bas
Et
l'assurance aussi, d'un sexe au garde-à-vous ! »
Il
y avait du cœur dans l'étrange parole
Tout
autant que de l'âme en cet hurluberlu
Du
sexe industriel il ne soufrerait plus
Car
la belle accepta cette modeste obole.
Il
ferait de surcroît l'acte sensationnel
En
la vallée perdue : la fusion de
deux
corps
Qui
donnerait naissance aux milles enfants d'or
Que
l'on espérait plus… Acte providentiel !
Fin
20 octobre 2013
Phalle 4/5
(précédemment Phalle partie 3/5)
Ce que Phalle voulait ce n'était que l'amour
Et le sien fut déçu, il prenait un détour
Et le sien fut déçu, il prenait un détour
Le pauvre, on le dit peu, se noyait dans ses pleurs
Il voulut le tuer, enfoncer une lame
Et percer la poitrine, ainsi lui planter l'âme
À cet horrible bougre qui lui broyait le cœur.
Loin d'être nymphomane, Hector l'extravagant
Avait toute une gamme de jouets et de gants.
Dans tout le continent, les gens abasourdis
Proféraient la rumeur qu'ils fussent incivils
Partout où ils passaient et dans toutes les villes
On leur prêtait l'étreinte des charmes interdits.
Et puis à force d'être, pour son fameux Saint Graal,
Gardé jalousement, notre héros attira
Pour sa croix de Jésus, un vilain scélérat
Qui volait des enfants et leur voulait du mal,
Par chance ce goujat n'eut pas un grand succès
Car c'est bien maladroit qu'il le laissa filer.
Courant à perdre haleine, Phalle prit donc la fuite
Il vécut en secret pendant des mois entiers
Masquant au mieux la bosse de son gros robinet
Orphelin esseulé, il arriva ensuite
Aux berges d'un pays sans discrimination
La musique bordel, la musique !
Poète contemporain
Vibre ? Tuée sa main
Inerte. Comment faire ? Mystère
Poubelle à trous dans la machine
Poète-industrie
Danse ? Tourne la cadensymphonie
Effrénée. Scander ? Désarticuler
Putain de merde ou est la musique de ta
vie ?
Phalle 3/5
(précédemment : Phalle 2/5)
Que le temps a passé, temps des fabulations
Où je m'en suis allé à Procrastination,
Lieu de toutes les pertes, douce destination
J'en reviens plus alerte et vibrant d'émotion.
Malheur abandonné ! il s'agissait de Phalle
Où l'avait-on laissé ? Dans un pays de mâles !
Que le temps a passé, temps des fabulations
Où je m'en suis allé à Procrastination,
Lieu de toutes les pertes, douce destination
J'en reviens plus alerte et vibrant d'émotion.
Malheur abandonné ! il s'agissait de Phalle
Où l'avait-on laissé ? Dans un pays de mâles !
Il
fallait qu'il acquière, et ce, rapidement,
Les
dites compétences pour devenir amant
On
n'avait pas le choix dans ce monde incongru
Sans
universités et vraiment sans catins
On
n'avait de métier qu'en roulant des patins
Entre
autres facéties par mille fois trop crues.
(L'état
préconisait pour les adolescents
Quelque
chose d'utile, pas forcément décent.)
Tous
étaient obligés, même les moins férus
De
se déshabiller au centre d'un manoir
Pour
y jouer de la flûte devant un auditoire.
On
appelait cela « concert en clé de rut
Pour
dos mineurs » ; Notre homme en fut témoin
Il
rentra dans le rang, au début tout du moins.
(Chœur :)
« Regardez-les danser ! Hauts les
Krakens géants !
Déferlante
de vagues sur tout le continent. »
Il
souffla donc les notes des charmeurs de serpents
Et
puis se laissa faire tout réciproquement.
Le
film ainsi tourné, s'intitulait « La Dague »
Dans
lequel se dressaient de nombreux attributs
Dix
longs mois de tournage que Phalle fut fourbu
Au
bout desquels Hector, lui offrit une bague.
Il
accepta l'offrande manquant ma foi d'entrain,
Peut-être
un peu choqué par cet élan soudain ?
Cachalot
réservé à ce seul goéland
On lui
mit ça l'anneau à la base du gland
Sans
oser attoucher à ses douces amandes
Car
la vertu d'un homme disparaît s'il débande.
Il
pensait qu'être en couple le mettrait à l'abri
Des
rapaces sauvages qui ont toujours envie.
Mais
cet amant pardi était dominateur
Il
passait dans le noir par l'orifice ovale
Ou
bien lui faisait boire ce qu'aucune n'avale
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