Le nez est grand mais juste assez
Pour empêcher les yeux de se voir
Et leurs regards
De se croiser.
Ce qui détruirait l'univers tout
entier… (à coup sûr)
Et même le troisième œil
Sur un front haut perché
Ne peut jauger le seuil
De la montagne nez
De la montagne nez
Ni croiser par hasard les globes à ses pieds. (je vous l'assure)
Nous sommes bien faits, au fond,
Même si certains l'ont plus long
Et que d'autres pleurent l'envergure
Qu'il prend au milieu de leur figure
S'ils louchent de trop près…
Pourquoi se plaindre si de fait
C'est sur lui que reposent
Les glissantes lunettes
Et leurs carreaux grandioses
En fond de verre épais ?
Il n'y a pas à dire
Quelle apothéose
Que ce crochu menhir
Prévenant l'auto-hypnose.
Mais il est des choses qu'il ne peut empêcher…
Sentir l'odeur d'un parfum,
L'effluve des bons vins,
Et le contour des larmes tièdes
Qui roulent et croulent, appellent à l'aide
Dans les glissières de sécurité.
Avant de s'écouler
Dans cette commissure
Des lèvres trop gercées
Par de vilaines morsures…
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