Voici un poème dans une forme assez classique, cependant, une autre version existe ici où chacun pourra recréer le sens qu’il souhaite y trouver par une lecture tout à fait personnelle et non contrainte.
Une fois la folle
nuit d’amour consommée
On a mis la folie
d’amour en cage
Et on te l’a
confiée les yeux fermés.
Depuis, Laure, on en
est rongé :
— Ô vampire
satisfait qui n’a plus jamais faim !
Rond, j’ai − par
un désir-paradoxe − diminué ma liberté
Mais tu n’as plus
voulu sucer le sang,
De la chair en
flamme !
Non plus qu’ouvert
ta porte pulpe ! »
Depuis lors, les
vers sont corrosifs,
L’amour amer est
malade — if
you only knew how
it feels inside —
Et la folie d’humour
humide
Avec sa folle lame
en acier trempé
S’est greffée
Au verso des corps. — Pis ! on est fourni
D’une peau d’airain si dure
Qu’acérée,
l’humeur noire
Nous fait de la
miélancolie.
—
doucement
douloureuse comme un sucre mal
dissolu,
dans son assiette.
On est somnambule, hérisson sans le sourire,
— la quiero a morir —
Avec au dos des écailles anti-flammes
Et des pics dressés vers le dôme au ciel
Sous des plaques en titane.
Pour toujours. Pour toujours et à jamais donc
On ne s’offrira plus le tendre os de la joue, ni l’ombre des
lèvres, ni même l’ongle
de doigts entrecroisés. Exit les espoirs de caresse
On lancera des regards vides
et des paroles en l’air,
— Avec deux ailes mais sans entrain —
Que du creux comme la souche qu’on semble être. Erre !
On a bon dos d’haïr la source aigre-douce de ses désirs interdits
Sale opération : la conversion d’amour pour l’autre en
amour-propre.
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