Vivante, mouvante, exubérante
Haute en couleurs et en étages de béton et de verre
Vertigineuse et rêveuse : telle est ma ville
Dans son ventre un parc immense lui sert de respirateur
Ses serpents aériens et souterrains la sillonnent à toute allure,
Pour y déposer les laboureurs urbains dans des champs verticaux
Dressés vers le ciel : ils pianotent
Derrière leurs écrans sur les claviers de leurs tours à bureaux
Ma ville est une grosse pomme rouge et savoureuse
Déjà bien entamée par les loups voraces de Wall Street
Et dans laquelle tout le monde voudrait croquer
L'argent qu'elle brasse
Mais l'argent ne se mange pas
Et ceux qui meurent dans les ruelles de Brooklyn le savent.
Ma ville c'est New York,
Une nouvelle York dans ce nouveau monde
Qu'est l'Amérique,
Elle est trop moderne pour notre époque
En avance sur son temps ;
Elle toise le vieux monde au loin
Et regarde cette foutue Europe avec dédain.
Car aujourd'hui ses gratte-ciel par milliers caressent le futur de l'humanité :
L'espace qui s'étend au-dessus d'elle,
Le ciel bleu, l'ozone et puis
L'espace infini que l'on ira coloniser.
Ma ville américaine est un symbole de liberté
Et l'on baptisera la première ville martienne
Comme elle ; d'un de ces noms de ville futuriste :
Neo York, Post York, Beyond York, New New York
Ou plus probablement Liberty.
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