Dans le parc il fait
froid mais qu'importent les doigts,
Glacés, que plus
rien ne réchauffe
Il faut savoir
laisser pénétrer la chaleur
Par ailleurs dévolue
à l'astre du soleil,
Inspirer l'air gelé,
raffermissant les chairs
Inspirer aux autres
l'idée de cette
nouvelle ère
Où l'on respirerait
les rayons du soleil
Perçant toute
matière.
Les éclairs de la
vie de l'étoile première
Gorgeraient alors
les poitrines
D'une énergie
nouvelle, élémentaire
Qui tant de regards
illumine ;
La bienveillance
Fourmillerait dans
chaque organe
Comme l'essence
D'un corps prêt à
créer, inventer, diffuser
Une forme d'amour,
entre toutes, inédite
Apte à faire frémir
les fragiles contours
De celle ou de celui
qui l'aurait emmagasiné.
Sentiment furieux,
impossible à décrire,
Impossible à garder
dans le creux très précieux
De ce corps, ce
crâne ou ce cœur ;
Sentiment
jaillissant hors-soi
En rayons de
plaisir, de joie
De plus qu'on n'en
peut être ivre
Même lorsque tout
givre autour du mot « hiver ».
Tout tourne, il ne
fait plus si froid,
Le soleil va
couchant mais pas encore tombé
Car mon corps en
rêvant en aurait retenu
Une partie, attrapé
et saisit les lances invisibles
Dont il était percé
en s'exposant au gré
De sa rotation, en
inspirant trop fort et par le nez
Un peu de sa couleur
et de ses intentions.
Le soleil, un dieu
oriental l'avait jeté
En l'air.
Aujourd'hui je l'ai rattrapé
Au vol avant qu'il
ne touche la terre.
18/01/2015
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