6 mai 2011

Pendu

Je suis un vilain bateau
À la voile bariolée
Mon nom est matelot
De l'atrocité

Ma seule arme est une épée
Courbée, un cimeterre
Que je porte comme un noyé
En travers du cœur.

Mon corps est percé de sa lame
Mille fois meurtrière ;

Et, suspendu à un arbre
Avec sa lanière,
C'est là que je demeure.

Dans la couleur blafarde
D'un vieux lampadaire
Je suis pendu en bandoulière !

Et le cuir autour de mon cou,
Et le fer au sein de ma chair
M'ont à présent lavé
De toute agressivité.

Mes armes se sont retournées,
Recourbée ma rapière
On ne me prendra plus
À ces jeux de guerrier.

Et maintenant, je me repens.


Un grand merci à Blue qui a su capturer cet instant de poésie dans ce magnifique dessin :
 

Désolé pour le format "ridicule" que je vous propose. Pour une meilleure qualité, rendez vous à cette adresse
Pour plus de dessins de Blue, une petit tour par ici s'impose.

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