21 octobre 2014

Homo splenis

Celui-là est un homme, ivre mélancolique, ses nuits cependant
Sont agitées et son sommeil troublé
Alors pendant qu'il veille, observe les passants
Et crible des carnets
De notes mélodieuses et torturées ;
Ses Muses et Passions
Sont mûres et noir de jais.

Depuis il erre évanescent, et l'air ainsi transporte
Son spectre maladroitement,
Récite les beaux mots de l'envers.
Il en murmure à l'oreille des dormeurs et des dormeuses
Qui veulent bien l'entendre
Et y verse des rêves en vers ou en pleurs
Qu'il tient de ces nuits blêmes
Où a cherché lui-même
L'or des fées et le voile défait de son aimée
Il est l'orfèvre des vers de rêves
Pour un sommeil sans trêve
Mais bien chargé d'images
Au sens plus élevé.

Hommage
À l'homme de spleen.

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