Le
ténébreux
Même
tus, les « ah »
qui
vibrent dans moi
chantent
l’amour, eux.
Même
tue,
la
voix connait l’accès aux lèvres :
Les
« ah » ténus dans mon cœur d’artiste chaud
où
ne s’exprime pas encore
L’intime
idée.
Sons
J’erre
et migre, au boisé charme de l’aléa, doux secret pour fleurir,
l’abri-cœur, le con-fort.
Union
J’aime
l’aléa
de
cette rencontre, aux « ah » hardis
que
je prends contre nos cœurs de lions
sonnants
la passion, n’aimant
écouter
que les amours retombées en vers.
tu
es ancre dans ma poitrine
où
je noue l’âme-ange
dans
le rayon des corp(s)-(l)ion.
Maint
rêve matinal
J’ai
maint bonheur providentiel et d’accord,
doux,
les visages sont des sires,
et
les mains nouent, serrent et désirent
ce
maître si haut dans l’à-corps.
L’amour
banyan
Ma
poésie est celle de l’arbre
tant due au ciel par l’orgueil du tronc
qui
souffle ses sons-vers, une hymne en si ténu,
−
faites que sa cime ait la mine heureuse au vent −
par
la tendresse des rameaux aussi, elle
s’étend
sur toi comme un feuillage d’émeraude
tant due à la Terre
où
je rhizome lié par la racine
et
bois la claire et nette eau
Désunion
Ô
être happé par la bouche du métro
je
suis tant alenti de ton départ
car
à mêler au temps qui passe
ivresse
et douceur, vit et ce bonheur
j’en
ai perdu le fil des heures.
Mes
épaules à mémoire de forme
ont
tapissé ma poitrine
de
ta présence ocre dans mes bras terre de sienne,
et
j’ai rempli mes narines
de
ton diffuseur d’amour essentiel
pour
mât sage.
Puis
j’ai remis un peu d’ordre dans la rivière
car,
le lit défait, les appétits sont féroces, les poignets sont fers
roses
et
les appâts sont des fées, là si on les appelle.
Mais
maintenant j’erre et minaude un peu
Car
les amours sont fécondes au soleil, sons faits qu’on désire,
malléables
amours, sons-fées, ondes à nos oreilles.
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