Ce poème accomplit l’éclipse de l’absence,
programme
l’obsolescence de la distance ;
il fonce à toute
allure, propulsé par l’élan
d’un bond dans le
futur, comme dans les poitrines
où le saut
périlleux de deux cœurs haletants
fait que s’opère
en eux le pic d’adrénaline ;
puis dans ce triple
axel, s’accélère le temps
fusant
comme l’éclair-Paris-Brest pour lier
deux bouches lasses
de s’aimer sans se sonder
– que ce choc-là,
amer, nous les rapproche encore
qu’il tienne la
promesse, enfin qu’il évapore
les secondes restant
à franchir à qui s’aiment –
ce brise-distance
bricolé qu’est le poème
noue, replie dans sa
danse une union nouvelle.
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