Lily dit :
« Toi qui fais
des poèmes, tresse que l’on s’aime ;
Toi qui noues,
lies ! Allions-nous !
— Oui,
répondis-je, l’aimant, qu’on s’allie à Lyon ou ailleurs !
— Et permets qu’en
ce lit nous soyons des lions rougissants. »
Je promis :
« Je lierai
jour et nuit les mots-vœux qui nous tissent,
Somnambule, je
tricoterai les sons-bulles,
Les nourris-sons,
les mots-plumes,
Les mots d’où
l’on s’érige un monde nouveau
Pour une vie
nouvelle dans une nouvelle ville ;
Côte à côte, cœur
à cœur, à l’unisson,
Nous serons plus
qu’amoureux, nous serons amour, nous.
— Alors
serrons-nous plus fort, dans les bras l’un de l’autre,
Et brillons
fièrement, filaments que nous sommes,
Allumons en nos
seins le joyaux, ce noyau qui est nôtre. »
D’accord et
d’à-cœur, j’affirmai sans un « euh » :
« Aujourd’hui
on est couple, avec toi je suis homme,
Doux rêve d’union ;
et bientôt à genoux
Je renoue et
renouvelle avec toi l’étincelle
Qui rallume mon ciel
à toi lié.
— Mon Peter Pan,
petit poète, est-ce de mon cœur la rime féminine
Que j’entends ?
Qui tambourine sous ma poitrine ?
— Oui maline,
imaginons − tout légers – une toile tressée
Ce pays à nous
deux, de fils d’or torsadés, torses nus
Comme une ode à tes
rires, au ciel et à l’air
Pour nous, rire, et
nous réunir.
C’est toi, le lys
joli, la sublime Lily,
La tigresse de l’or,
sans aucun doute.
Rugissons :
« que l’on s’aime !
Et semons plein les
routes. »
Et toi là, qui nous
lis, sache qu’en liant nos destins,
« Des »
devient « un », « les » fait « lien »
Et s’allie en nos
mains comme au creux de la noix
La somme de nous
trois :
Nous sommes lin et
coton et soie,
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