Pour moi, ce voyage
n'est rien qu'un petit pas,
Pour toi, peut-être
qu'il est trop lointain
Et que tu te
demandes tout bas :
« La
Poasie, c'est quoi ? »
Pour moi c'est un
jardin de plaies et d'étamines
Et un terrain de
guerre qu'on démine
C'est
une petite oasis dans un pays voisin
Dans
un pays sans frontières
Où
rien n'est bridé par essence
Mais
où chacun dispose de la liberté de faire
Faire
de mots, faire de vers, faire de terre
Ou de
métaux ; or, cuivre, argent ou fer
Les
bâtiments, les animaux, les fleurs,
Les
ouvrages qu'il lui plaît
Pour
enfin l'ériger,
Le
pays de lumière
La
Poasie n'a pas de portes
Elle
est ouverte à tous les âges
Aux
quatre vents, aux souffles d'air,
Libre
à chacun d'y mettre une barrière
Ou d'apposer quelques noms sur des cases
Cela
ne change rien aux faits
Ni
n'augmente ni ne diminue le sens
Qui
s'offre à l'inconnue présence,
Et à
la simple vue
De ce
chant
Sur
le papier
Et dans les champs
de Bell'aurore
Tout pousse et fait
des fruits
Beaux comme des
trésors
Même sans vers,
sans abeilles et sans
bruits.
Novembre
2014
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