10 mai 2013

Carthago delenda est - Téhéran doit être détruite

Ce poème s'inspire de la célèbre phrase latine que l'on trouve sous différentes formes dont celle 
ci-après « Carthago delenda est » de Caton l'ancien.
Qu'elle soit Carthage ou Téhéran (deux villes ici interchangeables) le glissement de terrain est infime et le combat le même. Se défendre n'est plus un droit que dans les conditions dictées par les "bien-pensants" (auto-proclamés) de la liberté libérale, autrement c'est une menace.

En ce qui concerne la lecture poétique,
j'ai décidé de résoudre définitivement le problème de l'e caduque. 
À présent il se lit comme à l'oral (c'est à dire muet)
sauf s'il est souligné auquel cas c'est un e « accenctué ».
                                                           Jérémie.

À l'heure où l'horizon sépare
La mer du sable orange et noir,
Dans la cité des Sans-Espoir,
Un grand carnage se prépare :

     Carthaginois de tous les âges
     C'est de vos lits que l'on s'empare
     Si l'on traverse ces remparts
     Avec la fureur de l'orage !

Ils arrivent là les ravages
Et toutes les atrocités
Dont vous serez bientôt frappés
Car cette guerre sera sauvage :

Si Carthago delenda est
Cela sera fait sans attendre
On ne retrouvera que cendres,
Restes du feu grondant de l'ouest.

     Carthaginois de tous les âges
     C'est de vos vies que l'on s'empare
     Si l'on traverse ces remparts
     Avec la fureur de l'orage !

D'abord le feu qui se propage
Et brûle tout sur son passage
Avant que les guerriers, les sages
N’aient pu crier, tourner la page ;

Puis c’est la grêle de rochers,
Alea jacta est, en fragments épars
Qui vont s'abattre à tout hasard
Sans rien ni personne épargner.

     Carthaginois de tous les âges
     Il n'y a jamais eu rempart
     Contre les monstres du pouvoir
     Qui prétendaient briser vos cages !

Les malheureux dans leur sommeil
Hurlèrent "traîtres et barbares !"
Égorgés dans leurs cauchemars
Et puis noyés dans le vermeil.

     Carthaginois de tous les âges
     Vous êtes morts sous l’étendard
     Ou bien tombés sans le savoir 
     La faute en revient aux suffrages.

Et puis Carthage fut détruite
Aux simples mots de ces messieurs
Ces nouveaux clercs, déchus des cieux
Pour faire leurs guerres pacifiques

Que dire à ceux qui se réveillent ?
(Il n'est jamais trop tard)
Sinon qu'il ont dans leur l'histoire
Certains modèles de savoirs
Mais malgré ça tout est pareil
(même au vingt-et-unième)
On avance encore dans le noir.
Il n'y a qu'à voir à Téhéran
En Palestine ou au Moyen-orient

Ne craignez pas d'ouvrir vos yeux à la lumière
Il y a toujours eu, ça et là des gens qui veillent
Je les appelle parfois "évadés du sommeil"
Insensibles à l'hypnose assertive des clercs...




Écrit de novembre 2012 à mai 2013