16 septembre 2012

Incantation : La chance

Cette indomptable femme, regarde-là qui danse
Héroïne emportée par un grain de démence !
À la voir remuer on la dirait en transe
Ne la croit pas docile, elle est hasard immense
Car ô combien farouche et pleine d'insolence.
Elle est tienne en ce jour ; on l'appelle la chance…


le 16/09/2012, 
réécrit d'après le souvenir d'un poème sur le sujet
perdu, oublié, puis de nouveau rêvé,
et dont l'idée date du printemps 2011.



Chanceux tu resteras
Ou bien le deviendras 
Car tu en as besoin pour 
Éloigner les dangers, 
De toi…

15 septembre 2012

La Machine Infernale

Œdipe étant enfant fanfaronnait serein
Jusqu'à ce que l'oracle qui déchiffrait les cieux
Lui révélât crûment un futur pernicieux :
Il commettrait l'inceste et serait assassin.

Pour échapper alors à ce sombre destin
L'adopté du palais s'en alla, prétentieux,
Sans savoir que c'était la volonté des dieux :
Il laisserait son nom dans tous les parchemins.

Lui en rêvait déjà de triompher du Sphinx !
Car comment résister à un cœur orgueilleux
Qui lui dictait toujours d'être le plus glorieux ?
Et plus que d'aventure il foula les chemins.

En frappant au hasard avecque son gourdin
Il heurta dans la rue un passant déjà vieux :
Le roi Laïus, son père s'éteignit sans adieux,
Il ne lui restait plus qu’à gagner les Thébains.

Et ainsi s'acheva sa vie de clandestin :
Triomphant de la bête, il se fit plus odieux,
Entrainé au palais vers cet acte insidieux
Il épousa Jocaste, promise au plus malin.

Et c'est alors en roi, qu'à Thèbes prit son bain
Le héros de l'année, pour autant disgracieux
Qu'avec sa mère et femme il joua les vicieux
Et ainsi il devint le martyr Corinthien.

Œdipe étant un mythe il avait pour dessein,
Nous éviter douleurs et larmes dans les yeux
Car qu'importe la ruse il vaudrait toujours mieux,
Ne pas fuir notre vie : en accepter la fin.

Écrit en mai 2012

11 septembre 2012

Echo religieux

On chuchote interdits à l'approche du prêtre,
En bure de damné, par trop patriarcal
Dans la brume orgiastique une voix monacale ;
Suprématie totale envers le divin traître.

2 septembre 2012

Prince Noir

Le Prince Noir toujours revêt de nouveaux masques
Il rêvait d'un amour qui n'était pas le sien.
Lui voguait sur l'Adour en diable parnassien
En laissant libre cours à son esprit fantasque.

Dans cet amour soudain souffla une bourrasque
Qui dispersa au loin tous les amants malsains
Il resta dans le coin le fameux esprit saint,
Seul digne du velours de son étreinte flasque.

Il voguait sur l'Adour le sombre Prince Noir
Empruntant des détours où l'on sent la menace ;
Elle suivait ses jours d'une ombre bien tenace.

Le périlleux chemin menant à son manoir
Touchait presque à sa fin, qu'on croyait abyssale,
Il y a de l'espoir en cet homme idéal.


Écrit du 24/08/12 au 29/08/12

En emporter


Je voudrais ça vous alerter
Dans les gares ou les stations
Les services en emporter,
Je dis bien tous sans exception,
Profitent beaucoup trop de nous
De notre extrême fainéantise
Mais aussi de la gourmandise
Qui nous agrippe l'estomac
Dorénavant c'est un combat :
Préparez vos sandwichs avant
Et ignorez la tentation
Devant le wagon restaurant
Ou bien posez-vous la question :
Au fond, le voulez-vous vraiment ?

Le 24/08/12, dans le train.