11 décembre 2012

Angst vor Clowns

La photo n'est pas de moi est vient d'un tract trouvé à la fac.
Je n'ai pas trouvé de droit d'auteur la concernant…

Haben Sie Angst vor Clowns? - Geschichte eines einsames Kuscheltier:

Ich liege hier voller Hoffnung
neben 'nem Klavier, ich setze nun
und seh' draußen
diese Jungen.

In dem Geschäft bin ich allein
wie der schöne Zaunkönig
in einem goldenen Käfig
kommt hier denn! Kommt hier rein!
und lass mich rauß.

Ich will, dass man mich umarmt
denn ich bin ein süßes Tier
ein Kaninchen ganz nett und zart
komm Kind! Komm zu mir!
ich wär' ein guter Kauf.

Wäre ich ein guter Kauf?
keiner meint es ernst
von mir kriegt jener Angst
und den unendlichen Schluckauf.

Von den bösen Knaben
werd' ich nur ausgelacht
ich bin kein Spielzeug mehr
und renne in mein Verderbern.

- Felix Himmelbauer

21 novembre 2012

Phalle (2/5)

Première Partie Ici

Au pays de Testis il n'y a que des mâles,
Et là-bas vit un être rongé par le malheur
Car il est bien le seul à avoir en horreur
Un prénom équivoque et ce prénom c'est Phalle !
En voici donc l'histoire et l'entrée triomphale
Sur un registre unique, de façon magistrale :

- « Mais quel est cet endroit de débauche abyssale ? »
C'est un pays lubrique à cheval sur Sodome
Où l'on est très soucieux d'avoir un gros jouet d'homme
Et où tous ces messieurs ont le derrière pâle.
Mais nous y reviendrons, aux rites sexuels,
Et à l'orientation des plus spirituels.

Laissez-moi introduire l'origine du terme
Qu'on fait ici reluire et rimer avec sperme :
On lui donna ce nom le jour de son baptême
Car il pointait au ciel son fétiche macho
Et croyez-le ou non, c'était un vrai totem
- « Ah que ce pieu est bel, oh le noble artichaut ! »

En fait depuis ce jour, à chaque coin de rue,
L'homme est reconnu pour, entre tous les moldus,
Sa baguette magique : le plus grand des phallus
Des champions de ce monde ; on lui rend la médaille
Du plus vigoureux mât, mais de peu s'en fallut
Qu'on lui coupa le pal et qu'il fit feu de paille...

On pourrait s'étonner qu'il pût même en souffrir
Avant de s'être fait respecter par ses sbires
Mais ce doux monument, lui valut de la haine :
Pour diverses raisons, il se fit un rival
Et nous en parlerons de ce bouc déloyal
Car ces évènements sont bien loin d'être amènes

(suite ici)

16 novembre 2012

Einsamkeit - Solitude

sitzen, schweigen
die Arme verschränken
gesessen, geschwiegen
denn unsichtbar werden

einfach verschwinden
verschwunden
Vers<            >


        ***


Wiederauftauchen
Sich wundern? Niemand merkte, dass er verschwand.

Felix Himmelbauer




S'assoir, se taire
Se recroqueviller
S'être assis, s'être tu
Se rendre invisible

Simplement disparaître
Dis<                           >


            ***


Reparaître…
S'étonner ? Personne ne remarqua qu'il disparut.

14 novembre 2012

Phalle - Incipit (1/5)

Cher lecteur,
Le préambule de ce poème est sous forme d'image car la mise en page autorisée par le blog, et mes connaissances limitées en code ne me permettent pas de conserver les superbes colonnes représentant les bourses que j'avais fièrement réussi à mettre en place dans mon logiciel. Tu m'en vois désolé.
Passés cet avertissement, bonne lecture !



Aux premières mesures, aux notes érotiques
Vous penserez pour sûr que l'homme est indécent
Et flirte avec les mânes, parfois qu'il y descend
Mais ce poème émane du genre de l'épique !

Je vous conterai donc, soyez pleins d'attention,
Ce que les plus prudents ne nomment pas la bite,
La vie d'un monument qui bien souvent excite,
Ses aléas de star, ses pérégrinations.

Suite Ici

12 novembre 2012

Réfléxion et défléxion

Réflexion & Déflexion

Rêt. Flexion. Des Flexions.
Réthorique des flexions.
Réthorique de la fuite.
Réflexion de la fonte
Déflexion de la glace
Déflexion. Miroir.
Me voir. Réflexion.
Rêt. Fil. Tissu. Âme.

Réfléchir et défléchir
Restent à acquérir.

La flexion des esprits
Renvoie ma déception.

11 novembre 2012

La forge des amants

Deux forgerons forgent une échelle…

Union
Adagio
Effort faible
Martèlement
Mains, corps
Muscles

Accordage
Andante
Effort plus grand
Martèlement, chocs
Enclume
« Clang Clang »

Rythme
Moderato
Effort intense
Chaleur
Feu, fourneau
Sueur

Danse
Allegro
Effort immense, sueur
Chaleur infernale
Martèlement frénétique
Muscles, douleurs
Cris, bouche

Chant
Presto
Organe, bouche
Muscles, douceurs
Peau, plaisir
Jouir
Corps, membres : jambes, têtes, fronts, bouches
Corps, plaisir
Jouir

Danse, chant, rythme, accordage, union
Prestissimo
Ultime effort, sueurs
Cris, jouir
Frénésie bestiale
Cris, jouir
Muscles : douleurs, douceurs
Cris, jouir
Souffle chaud
Râles
Désunion
Silence.

Ascencion de l'échelle par les deux forgerons.

Ciel, abandon.

9 novembre 2012

Dans les glaces 2/


N'allez pas croire après que je n'aime pas l'hiver
Ce n'est que sa beauté qui m'en inspire ces vers...
Le premier texte (non canonique) de cette série se trouve ici : 


L'été a passé vite, le coeur a dégelé
Mais de nouveau s'effrite cette pierre de grès,
S'engouffrent les lézards, retournant hiberner.

Et j'admire, hagard, mon souffle dans l'air frais.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Et de nouveau s'empare entre ses doigts de fer,
De ta bouche interdite, il a donc prit pour cible
Ta beauté sans limites et te tient prisonnière.

L'été a passé vite, le coeur qui dégelait
Encore une fois s'effrite, tendre morceau de grès
Que le froid vient d'unir à la fissure amère.

Et je ne peux m'enfuir : je veux qu'il te libère.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Et s'érige un rempart qui est impénétrable
En son sein le bijou au coeur d'un rude hiver
Gèle sur tes deux joues comme un masque de vair.

L'été a pris la fuite ; le coeur, recongelé
Et le froid qui s'invite dans les rues désertées
Sonnent comme un signal de beauté conservée
Mais de ce teint glacial on me tient éloigné.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Arborant l'étendard d'une saison pénible.

25 octobre 2012

Le petit détournement II

Détournement d'une campagne anti-tabac française.

- « Certes, le tabac est dangereux, mais la dictature de l'argent…
Ne nous rend-elle pas esclave des puissants ?
Ne sommes-nous pas tous des enfants asservis, dans le noir ?
Ne sommes-nous pas tous des esclaves de l'argent, leur pouvoir ? »

De ces hommes en costard au faîte de la société,
Tu suceras le cigare pour acheter ta liberté
Car ils ont ce qui t'égares : l'argent qu'ils t'ont déjà volé !


Le petit détournement I

Détournement d'une publicité pour la loterie nationale en Allemagne.
- « Cette moustache, ça ne vous rappelles pas un pirate moins rusé de votre enfance ?
Les voleurs ne sont plus tout-à-fait ces pirates d'autrefois. Ils sont juste plus civilisés. »

Je vous mens allègrement,
Et ça m'est bien égal
Puisque, assurément,
Tout cela est légal.


16 septembre 2012

Incantation : La chance

Cette indomptable femme, regarde-là qui danse
Héroïne emportée par un grain de démence !
À la voir remuer on la dirait en transe
Ne la croit pas docile, elle est hasard immense
Car ô combien farouche et pleine d'insolence.
Elle est tienne en ce jour ; on l'appelle la chance…


le 16/09/2012, 
réécrit d'après le souvenir d'un poème sur le sujet
perdu, oublié, puis de nouveau rêvé,
et dont l'idée date du printemps 2011.



Chanceux tu resteras
Ou bien le deviendras 
Car tu en as besoin pour 
Éloigner les dangers, 
De toi…

15 septembre 2012

La Machine Infernale

Œdipe étant enfant fanfaronnait serein
Jusqu'à ce que l'oracle qui déchiffrait les cieux
Lui révélât crûment un futur pernicieux :
Il commettrait l'inceste et serait assassin.

Pour échapper alors à ce sombre destin
L'adopté du palais s'en alla, prétentieux,
Sans savoir que c'était la volonté des dieux :
Il laisserait son nom dans tous les parchemins.

Lui en rêvait déjà de triompher du Sphinx !
Car comment résister à un cœur orgueilleux
Qui lui dictait toujours d'être le plus glorieux ?
Et plus que d'aventure il foula les chemins.

En frappant au hasard avecque son gourdin
Il heurta dans la rue un passant déjà vieux :
Le roi Laïus, son père s'éteignit sans adieux,
Il ne lui restait plus qu’à gagner les Thébains.

Et ainsi s'acheva sa vie de clandestin :
Triomphant de la bête, il se fit plus odieux,
Entrainé au palais vers cet acte insidieux
Il épousa Jocaste, promise au plus malin.

Et c'est alors en roi, qu'à Thèbes prit son bain
Le héros de l'année, pour autant disgracieux
Qu'avec sa mère et femme il joua les vicieux
Et ainsi il devint le martyr Corinthien.

Œdipe étant un mythe il avait pour dessein,
Nous éviter douleurs et larmes dans les yeux
Car qu'importe la ruse il vaudrait toujours mieux,
Ne pas fuir notre vie : en accepter la fin.

Écrit en mai 2012

11 septembre 2012

Echo religieux

On chuchote interdits à l'approche du prêtre,
En bure de damné, par trop patriarcal
Dans la brume orgiastique une voix monacale ;
Suprématie totale envers le divin traître.

2 septembre 2012

Prince Noir

Le Prince Noir toujours revêt de nouveaux masques
Il rêvait d'un amour qui n'était pas le sien.
Lui voguait sur l'Adour en diable parnassien
En laissant libre cours à son esprit fantasque.

Dans cet amour soudain souffla une bourrasque
Qui dispersa au loin tous les amants malsains
Il resta dans le coin le fameux esprit saint,
Seul digne du velours de son étreinte flasque.

Il voguait sur l'Adour le sombre Prince Noir
Empruntant des détours où l'on sent la menace ;
Elle suivait ses jours d'une ombre bien tenace.

Le périlleux chemin menant à son manoir
Touchait presque à sa fin, qu'on croyait abyssale,
Il y a de l'espoir en cet homme idéal.


Écrit du 24/08/12 au 29/08/12

En emporter


Je voudrais ça vous alerter
Dans les gares ou les stations
Les services en emporter,
Je dis bien tous sans exception,
Profitent beaucoup trop de nous
De notre extrême fainéantise
Mais aussi de la gourmandise
Qui nous agrippe l'estomac
Dorénavant c'est un combat :
Préparez vos sandwichs avant
Et ignorez la tentation
Devant le wagon restaurant
Ou bien posez-vous la question :
Au fond, le voulez-vous vraiment ?

Le 24/08/12, dans le train.

22 août 2012

Echo de violence

Épidémie de mots, de jurons et de râles
Assombrissement du sang dans la boue
Et tremblement des lèvres ; un tabou
Puis tout redevient calme, au coup de feu final.

22/08/2012

21 août 2012

Echo urbain

Symphonie de la foule, brouhaha colossal
Rugissement sourd des bagnoles
Et consommation de la gnôle
Allez donc faire un tour place de la cathédrale.

20 août 2012
À mettre en parallèle avec Magie d'un soir

16 août 2012

La Sirène et l'Aurore

Alors que je m'éveille au dehors je peux voir
La trainée d'une abeille portant des gouttes d'or ;
Sous le bel arc-en-ciel, sourire de l'aurore,
C'est ce flambant soleil qui embrasse le noir.

La superbe sirène échouée sur mon corps
Ouvre des yeux amande, dévoile sa machoire
Puis remue une oreille, égale à un jaguar
Déchaînant ma merveille prête à rugir encore !

Grâce à cette vénus je découvre en mon ventre
Pour la première fois et venus par millions
Sortes frémissements qu'on nomme papillons :
Quelque chose de chaud un peu comme dans l'antre.

La sirène en ce lieu, vient d'assagir le lion :
Plus question de morsure, c'est au tour du scorpion.

(Avec sa queue bien sûr…)

15 août 2012

Die Freiburger Bächle

Certains se posent la question
Et d'autres l'auront déjà fait
(Et ils auront raison) :
Pourquoi les « Bächle » sont-ils faits ?
Ô brûlante interrogation !

Ce poème sans prétention
Se propose de vous conter
(En vers, pour la scansion)
L'histoire, peut-être inventée,
De cette antique tradition.

Plus que de simples caniveaux
Ces magnifiques convoyeurs
(Aux multiples fonctions)
Piscines ou réfrigérateurs,
Ne font pas que transporter l'eau !

Ils sont la part d'une légende
Et ont aussi leurs propres mythes
(Dont moult fabulations)
Mais l'explication de leurs rites
Devra encore se faire attendre.

À l'origine faits de glaise
Ils bordaient les petits chemins
(D'une unique région)
Au Moyen-Âge, on le soutient
Et à Fribourg, ne vous déplaise !

**

Parmi leurs utilisations
Il est celle fort à propos
(Par un soir sans tension)
Lorsque l'été s'annonce tôt
D'être à la bière le glaçon.

En second temps nous citerons
Cette eau mystique pour les pieds
(Du Dreisam, l'extension)
Qui est capable de soigner
Tout ce qu'on croit sans rémission.

Ils servent aussi aux marchandises :
À ces bateaux non moins spéciaux
(Sauf quelques exceptions)
Qui se tirent dans le cours d'eau
Où que les enfants s'improvisent.

Ajoutons avant d'oublier
Un verbe tout nouveau "kühlen"
(Ici sans traduction)
Concept très apprécié des jeunes
Qui va de pair avec "chiller"

**

On ne vous dira pas comment,
Le poète bien maladroit
(Par manque d'attention)
Tomba dedans, y marcha droit
Ô l'inéluctable moment !

Il faut le dire après un an
À arpenter nombre de rues
(Tout bercé d'illusions)
Et s'ennivrer sans retenue
Il fallait être défaillant

Sans mettre en cause la cervoise
Au moins une fois dans sa vie,
(Dit la malédiction)
Il faudra donc qu'il se marie
Et épouse la fribourgeoise.

**
Épilogue :

Il en aime une, c'est palpitant
Malédiction, enchantement ?
(C'est quoi cette question ?)
On verra bien mais pour l'instant
En être ivre, c'est important.


Juillet-Aôut 2012

Et pour de vraies infos : Freiburger Bächle

13 juillet 2012

Marche impériale

" Bonjour à tous, à l'assemblée,
Aux peuples présents ce matin ;
Voici venir le Souverain
Un peu trop fier de vous chanter : "

Nous sommes là pour votre bien,
Grand Peuple aux semelles d'acier
Nous piétinons vos fleurs viciées,
- Sous-Peuples, NOUS sommes le bien !

Nous sommes fort, nous le savons
Et ces poupées entre nos mains
L'esprit vidé, sans lendemain
Sont déjà passées à savon.

Nous sommes là faisant le bien
Grand Peuple absolveur de Péchés
Nous piétinons vos pleurs séchés,
- Sous-Peuples, NOUS faisons le bien !

Nous sommes forts, sans le nier,
Notre morale de vainqueurs
S'imprime fort dans tous les coeurs
Pour mieux vos désirs empoigner.

Nous sommes là contre le Mal
Cet ennemi qu'il faut chasser
Nous n'écrasons jamais assez
Les Sous-Peuples servant le Mal !

Nous sommes forts, pleins de raison
Achetant l'or à prix coûtant
- Vous trouvez cela dégoûtant ?
Vous aurez tord, et nous raison.

Nous sommes là, Américains !
Grand Peuple rédempteur du Mal
Nous piétinons les Fleurs du Mal
Et les rebelles Mexicains !

Nous avons fort sang sur les mains
Mais à la fin de la croisade
Contre les barbus du Jihad,
Nous aurons forcé l'or d'leurs mains.

Nous ne sommes pas des mauvais chiens,
Grand Peuple inventeur de la mine
Un bleu-facebook, contre la Chine
- Sous-Peuples, à genoux, mes chiens !

*****

Nous ne voulons que préserver
Toutes ces voix dans nos suffrages,
 Dans la gorge étouffer la rage
Des détraqueurs et de ces hommes
Qui ne voient dans le terrorisme
Que cet irréel paroxysme
Appellé "Menace Fantôme"
Dont nous voulons vous préserver.

*****

Car nous sommes en guerre contre la vie sur Terre,
Contre les vues et les idées d'individus ;
La liberté, les cultures et les valeurs
Doivent passer sous un contrôle autoritaire
Par notre empire bien plus sournois et étendu
Qu'en vertu du principe du cher "Ordre Social"
 [...]
La fin de ce poème se perd dans la censure
Une soupe de mensonges totalitaires
Dont nous dégustons tous une bonne mixture...

Juillet 2012

6 juillet 2012

Sonniger Morgen

Die Sonne spiegelt sich in den schönen Augen
Ich bin so glücklich ; ein wunderschönes Leben.
Die Sonne blickt und scheint, sowie ihres Lächeln
Ich bin glücklich mit nem wunderschönen Mädchen.

Sei es keinen Traum zu sein.

- Felix Himmelbauer

06/07/2012

1 juillet 2012

Amour minimaliste

Minimaliste :
Iste minimal
Is mini
Min
M.

Il aime
Ille M
M.

Clem
Clé M
Les M.

Jerem
Erre M
M.

Idem
Id M
M.

26-06-2012

25 juin 2012

Fantasien !

Die Welt Phantasiens geht runter zu dem Ruin
Sie braucht einen echten Abenteurer
Da wird Atreju, der Auserwählte
Entschlossen bis zu seinem Ziel.

Er wird gegen das Nichts kämpfen
Um das Schloss, das Herz Phantasiens,
Und die kindliche Königin zu retten
Mit Hilfe Artaxs und des Felsenbeißers.

Weder die Angst noch der Wolf
Können ihn entmutigen oder besiegen
Denn er hat einen Glücksdrachen
Und dem Mutigen gehört die Welt !

Bastian, der Leser mit großer Fantasie
Empfand jeden spannenden Moment
Er begleitete Morla und das Mondenkind
Und ritt auf Fuchuch mit toller Harmonie.

Die bessere Entscheidung
Die Leute nie genommen hatten
War etwas "unendlich" zu nennen
Denn es gibt immer die Hoffnung
Bis zur Unende etwas zu verbessern
Und die Geschichte zu ändern.

Das Gedicht ist eine Ehrerbietung an "Die unendliche Geschichte".

- Felix Himmelbauer

Juni 2012

Polka Préhistorique


C'est une espiègle dessinatrice,
La force des Jedi elle maîtrise !
En faisant, avec son stylo-laser
Magie de dessins d'un autre univers.
En effet, qui a déjà vu sous notre ciel
Nestor le terrible, qui danse la polka ?
T-rex apparu dans un cri : BRRAAAAH !
Infiltré dans ma trousse, ce joyeux bordel.
N'est-il pas mignon le lézard gardien
Et ses dents taille-crayon qui ne coupent rien ?




Petit poème tout mignon, pour illustrer un petit dessin, lui-même répondant à ce qualificatif. Dessins de Clémentine.


25-06-2012

17 juin 2012

Cauchemar culturel

(Ceux qui n'ont jamais entendu les trucs que les "artistes" dont il est question dans ce pamphlet ont produit, veuillez bien ne pas chercher à vous renseigner vous y perdriez une quantité précieuse de votre temps et de votre matière grise. C'est la raison pour laquelle je ne mets pas de liens.)

Au milieu d'une scène, le Colonel Reyel
Fait du playback en selle sur un gros paquebot
Qu'il échangea la veille contre son char d'assaut.

(Et je n'écrirai pas, section avec un X
Pour vendre des CD à des maisons de disques*
Mauvais subliminal et bande d'obsédés !)

Puis des écervelés s'écriant « Quine ! » ou « Ken ! »
À tout va à tous vents, comme des énervés
Ce sont tous des Kévins adorant le Keen'V

Je n'oserai jamais, Mad'moiselle Valérie
Faire rimer ton nom avec orfèvrerie
Car tu ne vaux pas même, d'être à Secret Story !

Pourquoi l'alexandrin, pour parler de vermine ?
De ces racle-toilettes, bien plus mauvais en rime
Et en conjugaison que ce que je fais là ?

Écrire un bon poème, je ne le prétends pas
Mais au moins avec ça, ce n'est** pas vos oreilles
Ni vos précieux neurones qui pleurent et qui saignent.

Ils portent la culture, comme un manteau terni
En souillant ce pays de gerbe et de vomi
Et ils en sont la honte, cette pute à vernis !

(*À vous, mes chers rappeurs dyslexiques
**Oui oui, c'est une faute de français, mais pas la seule dans ce poème satirique)

9 juin 2012

Départ de feu…

Il y a dans ce regard l'élan d'une conquête
Il y a dans ce regard comme des traits de feu
Et puis sans crier gare, il jaillit de ses yeux
Le désir de savoir si de cette tempête
Il restera l'un d'eux…

Il y a dans ce regard, le charme qui fait d'elle
Il y a dans ce regard, ce poison vénéneux
Ce n'est pas un hasard s'il en tombe de peu
Elle doit le savoir : lui, il la trouve belle
À s'en brûler les yeux.


Insipiré par une personne réelle avec un tel regard...
Un dessin pour accompagner ? Peut-être plus tard.

5 juin 2012

Träume sind Schäume

Dans un rêve il était. Dans un rêve d'été. Au vent ses cheveux, à l'eau se jetait le peureux.
Il héla : « Au clai.. de la lune, m'en.. tu Pierrot, ouvre-moi ta porte, pour écrire un mot. » Jolie comptine ?
« - Il a la clef ? J'm'en tartine, moi !
- Non la clémentine. »

Regard des sons cachés. Il est baclé, le poème.

« - Elle est la clef ! Te dis-je.
- Elle est là ! » ... Mais la clé mentit, n’ouvrit pas la porte, ni n'entendit écrire ses maux et ses Jeremiades.

Il est seul, sans la clé… de mi.

Normalement, je ne dessine jamais parce que je ne sais pas faire…
mais comme j'avais gribouillé un truc en rapport avec ça bah… voilà.
Désolé pour cette agression visuelle.

4 juin 2012

L'amant

Il emplit tes nuits de concupiscence
Mais n'est pas ton homme au regard chassieux
C'est bien l'amant, le cocu de l'absence
Qui noie tes douleurs dans le bleu des cieux.

Pourquoi ne pas quitter le mari alcoolique
Qui puise dans ton corps jusqu'au moindre tribu
Et sème sa moisson avec des coups de trique,
Car sans aucun respect, violent sans avoir bu ?

Le premier a l'ardeur de l'amoureux
Mais celui-là depuis longtemps ne t'aime plus…
Il pense à ton bonheur : s'épanouir à deux
Et remplace peu à peu cet intrus.

2 juin 2012

Retour au pays...

Est-ce une illusion ou bien moi
Derrière la vitre du bus ?
Je crois y voir le terminus :
Et c'est la mort dans mon cœur coi.

Elle s'approche et je la vois
La grande main aux doigts tordus :
Celle qui presse tout le jus
Dans un drap rouge ; je suis sans voix.

Serait-ce la place de la Victoire
Qui me fait là broyer du noir,
Verser ma larme et m'étouffer
Comme un tout nouvel ingénu ?
Désorienté voire vaincu,
Par ce que l'on appelle "Heimweh".


Heimweh = Mot allemand signifiant "mal du pays"


Mai 2012

29 mai 2012

Freiburger Melancholie

von Martinsbräu bis zum Schwabentor
von Feierling bis zum Martinstor
irrte er vor allen Dingen
wie ein Spuk in dem Nebel.

von Landwasser bis zum Hauptbahnhof
von Zähringen bis zum Hauptfriedhof
irrte er einsam, ohne Füße,
und farblos wie die traurige Grüße.

von Vauban bis zum Schloßbergturm
von Günterstal bis zum Münsterturm
irrte er auf der risiegen Ka-Jo-Straße
wie ein Gestirn in der Milchstraße.

von Schauinsland bis zur Johanneskirche
von der Wiehre bis zur Ludwigskirche
irrte er bedruckt wegen der Schwüle
wie ein getrockenes Herz ohne Gefühle.

von Haslach bis zur Stühlingerbrücke
von Littenweiler bis zur Flückigerbrücke
irrte er gelangweilt, ohne Weiche,
und müde wie eine mondsüchtige Leiche.

- Felix Himmelbauer

Insomnie

Ces vers envoyés par texto, datent d'il y a un peu plus d'un an.

L'insomnie du soir me fait penser à toi,
Regretter de ne pas pouvoir
Te serrer dans mes bras.

20 mai 2012

Contradiction

Ô fille du Red Light District !

Tu n'es plus blonde, brune ou rousse,
Tu n'es plus asiat', grecque ou russe,
Tu vends ton corps comme un bonbon
Et c'est ton âme que l'on suce.

Ô fille du Red Light District !

Tu n'as à offrir que tes jambes
Tu n'es plus qu'un morceau de viande
Tu vends ton corps à des bouchers
Et c'est ton âme qui débande.

Ô fille du Red Light District !

Tu danses nue, jolie catin
Tu chant'aussi, tête sans teint
Tu vends ton corps, cette chanson
Et c'est ton âme le pantin

Ô fille du Red Light District !

Tu n'as plus rien sans tes produits
Tu n'es pas bien hormis la nuit
Tu vends ton corps en sous vêt'ment
Et c'est ton âme qui s'enfuit

Ô fille du Red Light District !

Tu n'auras bientôt plus vingt ans
Tu ne seras plus comme avant
Tu r'vendras tout pour racheter
Ton corps et ton âme souillés.

Ô fille du Red Light District,
Fuis, tant qu'il en est encor' temps !

***

Mais les poètes de tout temps
T'auront admiré, visité
Auront fait ton apologie
Allant même jusqu'à chanter
Ton nom dans cette poésie.

Inspiré par un voyage à Amsterdam,
Capitale de la prostitution.

Clignotement

Dans la chambre il fait noir
Il fait noir
Fait voir
Le loir.

"Noir"

Dans ces vers luit le titre
Luit le titre
Lit le titre
Le lit.

"Clignotement"

Dans la nuit il s'endort
Il s'endort
Il y dort,
Le lit.

"Nuit"

Dans ses yeux la lueur
La lueur
Lut l'heure
L'a lue.

"00:00"

Dans le ciel tout est sombre
Tout est sombre
Thé sombre,
Le thé.

"Obscurité"

Dans le ciel les étoiles
Les étoiles
Et toiles
Lactées.

"Scintillement"

Dans la couette, deux pupilles
Deux pupilles
Brillent.
S'éteignent.
Clignotent.
Pensent.
Rêvent.

Et se ferment plongeant la pièce dans le noir.

15 mai 2012

"Vergangene Zukunft" ou L'avenir passé

Vergangene Zukunft

Man träumt höher als man fliegt,
Man denkt ferner als man fährt,
Man schreibt die Geschichte
Man schreibt Gedichte.
- Felix Himmelbauer



Avenir passé
[On rêve plus haut que l'on ne vole,
On pense plus loin que l'on ne roule
On écrit l'Histoire peu à peu
On écrit des poèmes.]

6 mai 2012

Libertæ Ægalitæ Fraternitæ

Vous aimez bien la France ?
Voici ce que j'en pense :
Vous votez pour un roi,
Celui qu'il vous plaira
Mais vous râlez ensuite
Bande de vieilles biques !

Car aucun d'eux n'est là
Pour tenir ses promesses
Il se les met aux fesses
Et avec un seul doigt !
Tandis qu'avec les autres
Dirige ses apôtres.

Et l'orchestre s'affole
Sous les cris de ce fol
Qu'on nomme président !
On s'en mordra les dents.

Ce concours de beauté
Contre vos libertés
Finira comme avant
Lorsque bien affamés
Vous irez aiguiser
La lame du chang'ment.

Car au pied du palais
Qu'on appelle « Elysée »
On tue le vote blanc,
On tue les mécontents !

Et vous pauvres moutons
Vous suivez cette image
Appelée en jargon
« Mirage des sondages ».

Vous aimez bien la France ?
Voici ce que j'en pense :
Je n'lui dois à mon sens
Ni ma reconnaissance
Ni même cette chance
Que d'étudier en France.

Mets-toi mon vote au fion
Vivent la création
Et la libre expression.
C'est la révolution !

Ma modeste contribution à la république
6 Mai 2012.

5 mai 2012

Ô, Amsterdam !

Avec tes briques rouges caressant les étoiles
Cette nuit tu m'égares, cité flottant sur l'Ij !
Loin du fameux Rembrandt des etchings et des toiles
Je me guide à l'orange d'un coucher de soleil ;

Déviant sur l'Amstel dans la brume bordeaux
Ton vent gonfle mes voiles jusques aux dessous blancs,
De la sombre ruelle appelée quartier chaud
Et ma vision se voile l'espace d'un instant :

Je me vois nu dansant derrière les fenêtres
Dans un lieu amoral, où c’est moi qui pénètre
Le petit corps de femme qui ne vaut pas cent balles.

Puis c'est dans le vieux port, allongé sur le sol,
Un peu avant l'aurore qu'elle se fait la malle
L'essence de folie, l’ocre des tournesols.


1 mai 2012

Les enfers II/ : Réveil dans l'abîme

Trainé dans ce gouffre de désespoir, hurlant
Dans la vapeur tiède des effluves amères :
Les peaux douces et sucrées, sont répandues à terre,
Corps roses enlacés dans une marre de sang

Parmi tout ces râles, mon corps s'en va cherchant
Le miroir de vapeur au milieu de ces chairs
Consumées de plaisir ; et moi, que puis-je y faire ?
Vil déchet voyageant, j'erre tourbillonnant,

J'ai peine à respirer, l'air est chaud, grave et lourd
Dans cette immense pièce aux parois toutes rouges
Se trouvent des gardiens menaçants de leur vouge.

Je suis le prisonnier de ce monde sans jours
Révulsé par l'horreur des sexes ensanglantés,
D'une extase irréelle mon âme est entravée.

Les enfers I/ : La chute

Le monde s'écroule sous mes pieds, ais-je eu tort
D'attiser le grand feu de cet enfer étrange,
Provoquant Lucifer qui maintenant se venge
Me coupe du monde et m'emmène chez les morts ?

Vous m'avez abandonné à mon triste sort,
Riant de mon échec, inaccessibles Anges !
Figures célestes, j'attends que l'on me mange
Et je tombe, désincarné, plus bas encore.

L'édredon du temps retient alors en son cœur,
Ma frêle silhouette, ombre nue, en errance
Et me porte dans un lieu qui mêle Silence,

Dépravation et mort, désirs charnels ; Douleur !
Une vision, laquelle, imposée à mes yeux,
M'arrache enfin un cri, glacial et silencieux.

22 avril 2012

Luire À l'Ultime Regard Amoureux


Une étrangeté agréable
Comme le froid du vent dans ses cheveux,
Du vent dans ses cheveux défaits
Défait un rire qui, sonore,
Se jette violemment contre ma peau de fer,
Contre ma peau de fer forgé ;
Forgée pour mon plus grand plaisir,
Fracassant l'enveloppe de mon tendre volcan,
De mon tendre volcan jaloux ;
Jaloux, mes principes d'homme
Échappent à ma raison dans le grand précipice
Dans le grand précipice du doute
Du doute jaillit une lueur
Dans ses yeux émeraude, puis s'enfuit sans complice
Puis s'enfuit sans complice, réfrénée
Réfrénée l'infamie du moment
Que je garde en secret dans ces vers où l'on lit
Dans ces vers où l'on lit le titre
Et rien d'autre.



17 avril 2012

Voyage Temporel

Brûler mes pupilles sur les rayons acérés de la vie,
Écorcher mes doigts sur l'écume des moments volés,
Saigner du nez face à l'effluve des embruns voraces,
Crever le tissus fragile de mes palpitations synchronisées,
Pour enfin, au petit déjeuner,
Manger Kronos, ce sable qui grince sous la dent.

22 mars 2012

Trois mots…


Il y a ce petit bonheur dans la langue
Trois petits mots qui font sourire
Lui a cette douleur sur la langue
Trois petits mots qui ne veulent pas sortir

Trois petits mots c'est pas bien important
Trois petits mots ce n'est rien et pourtant…

Ils ne sont ni « je t'aime » ni « va-t-en »
Ils ne portent pas l'amour ni la haine
On les dit « timides » ou bien « bateau »
On les dit « futiles », pour les nigauds

Ils n'ont pas de sens sans personne
On les dit à la volée
Ils n'ont que le sens qu'on leur donne
On ne l'a pas volé
Ils sont tout ce qu'on y met, ces trois petits mots

Ils sont dans tout commencement
Et à chaque bon épisode
Chacun en fait usage à sa mode
Qu'il les redoute ou les attende

Ces trois petits mots ne veulent pas sortir
Il faut d'abord qu'on les donne

Alors on soupire, et on prend son élan
On part au combat en espérant
Qu'ils ne restent pas en suspens
Car rien n'est plus important
Que ces trois petits mots

« Comment tu vas ? »  

27 février 2012

Le peuple grec est grand

Arrêtons dénigrer les peuples qui n'ont rien fait
Le peuple grec est grand, le peuple grec est sage
Il a gravi l'Olympe, dominé en marchand
Étendu sa culture tout autour d'une mer,
                                    La Méditerrannée.
                                    Et soit dit en passant
Le peuple grec est grand depuis des millénaires
De Delphes à Rhodes et d'Épicure à Platon
Sans tout cet héritage nous en serions encore
À taper sur du fer ou juger au bâton
                                    Dans un maigre lexique.
                                    Alors quand on me dit
"Dans cette sombre histoire ce sont eux les méchants"
"Ils ont volé l'argent, de notre chère Europe"
Il vaudrait mieux agir, ne pas stigmatiser
Nous créons l'avenir, et chaque individu,
                                    Se doit de le porter !
                                    Je suis fier de le dire :
Je ne suis ni français, allemand, italien,
Ou ce qu'il vous plaira : Je suis Européen.

12 février 2012

Pédérastie

(À écouter et réécouter plus qu'à lire)

Je suis à la paix des rats hostiles ce que la vie erre chez Tala, nymphe aux manies.

4 février 2012

Proie

Ce n'est pas la première fois
Que cette femme plus âgée
Éveille en moi une pulsion
De nuit torride et effrénée.

L'inaccessible me tourmente
Et comme un chasseur assoiffé
Je me réfugie dans l'attente
D'un signe d'opportunité.

Mère immaculée du seigneur
Son nom n'évoque rien de saint :
Un Désir Matinal ou bien
Le jeu du Vampire harceleur.

Jouer dominant / dominé
Je veux briser cette barrière
Mais tous les pions sont figés et
Pris dans les glaces de l'hiver…

3 février 2012

Cérumen

Je suis plein de cire humaine
Je n'en temps pas très bien
Mais ce n'est pas comme même
Cette méprise à-coup stick
Qui me fait écrire aux six mâles ?
Si ?

1 février 2012

Au vent

Au vent
À vent...
(Des vœux :) Je t'en remets
Au vent
(Du feu :) Je m'en revêts, 
Ô temps ! 
(Et m'en (re)vais à temps)

Auvent... 
Qui abrite autant de fous ?
C'est une tête, peut-être la mienne ?
Je revêts de vent et de vœux le temps d'avant
Disparu dans l'air, mais pas tant épatant
Que latent, il attend encore. Pour longtemps ?
Le vent tourne et vire, le vent voyage
Et je vois l'âge avancer, ce voilage faible et branlant
Dont je me revêts est froid sec et cassant.
L'abri ne tiendra pas.
Je suis décapité.


Le 30 Janvier 2012

24 janvier 2012

Sweet dreams


Sweet dreams ou la révision du mythe d'Orphée et Eurydice

Going down on a Highway to hell
When everything Fade to black
Between Dust & echoes, there's no sound, no yell.
Down there he's digging out the Dark chest of wonders

Orpheus ist nicht Gekommen um zu bleiben
Intrépide amoureux s'enfonçant dans l'Hadès
Pour y arracher son aimée, sa déesse

I'll never be Heavy in your arms my Layla

The poet at the pendulum der sich im Wasser gespiegelt
Is Still loving you, but stuck in the Labyrinth
And Nothing else matters plus que le destin : Orphée court à sa perte.

Im Zweifel für den Zweifel il se retourne vers Le lac
Brise dans la glace son reflet et Le grand secret qui les unissait :
Le fantôme d'Eurydice disparaît alors à tout jamais
Es ist Zu Spät, Orpheus der misstrauisch war nicht stark
- « Verschwör dich gegen dich, bel inconscient, this is the End of all hope » -

23 janvier 2012

Dans les glaces 1/


C'est une petite boule rouge
On se demande qu'en faire
Entourée de glace elle espère
Qu'un jour on la touche, qu'on la bouge

Mais elle est prisonnière
Cette éponge immobile
Elle gèle jusqu'aux doigts très agiles
Et rend cassant, dur comme le fer.

Toute âme s'approchant
Sur la banquise autour
Ensorcelée par le pire tour
Attrape au cœur ce froid mordant

Et meure inévitablement
Sans un souffle, sans un cri
Et silencieusement.

Cette boule c'est un cœur
Pris dans les glaces éternelles
Il lui manque l'étincelle
Du dedans, la grande chaleur

Qui fera fondre lentement
Son double rempart de géant.
(C'est un dieu certainement
Qui l'a laissé béant.)

On glisse sur le plan du monde
Comme entrainé dans une ronde
Mais le sol est froid, déchirant
Encore les petits doigts sanglants…

Illustration de Blue, une amie dessinatrice Ici même
Dont voici la miniature :
Et lien vers la suite théorique : Dans les glaces 2/

12 janvier 2012

Vampire


Voilà bien quelques jours, une soubrette accorte
Me tourne tout autour, joue l'attendrissement
Elle n'en a que pour l'anéantissement
De ma chair en amour et me mordre l'aorte

Je n'ai pas vu venir de ses doigts de velours
L'attaque du vampire ni son soulèvement
Et vais bientôt mourir, blessé grièvement
Je rejoins son empire, peut-être pour toujours…

Devenu immortel, foule réminiscence
Envahit tout mon être : ce hochement de tête
Entre mes jambes est tel que je me sens esthète.

Superbe œuvre de maître sur ma proéminence
J'exulte de plaisir sans la moindre défiance
Et lâche le geyser, je n'ai plus de défense !


(Inspiré par des particularité de langue issues d'un cours de linguistique : utilisation des mots « accorte » , « grièvement » et « hocher » dont l'emploi très restreint et limité m'a interpellé)

10 janvier 2012

Désir matinal


(En raison du caractère choquant de ce poème, j'ai appliqué la censure sur certains mots au caractère trop cru. Il est tout de même possible, grâce aux sonorités des vers précédents, de retrouver les mots dont il était question. Et sinon, laissez faire votre imaginaire)

Au creux de mes bras nus tu regardais le vide
Et je m'éveillais juste, les yeux dans l'infini
Oui c'est bien toi que j'eus, quand Morphée fut parti
Appelée ma Vénus, en mémoire d'Ovide.

Loin de moi le désir de calme ou de quiétude
Plutot refaire danser la flamme de ton feu
Comme envie de gésir dans le grand pot-au-feu
Pour laisser libre aller cette vicissitude :

Avaler le mollusque de l'antre fabuleuse
Ou des bulles y faire pour t'envoyer aux cieux
Moins que percer ta chair, étalon capricieux

J'exulte dominer l'indomptable […] !
J'ai trop longtemps usé de la parcimonie,
Viens donques me […], pudique [Anonymie] !

7 janvier 2012

Scénario fantasmatique

Dans un rêve fragile, sans meubles ni tapis
Ma lumière vacille, s'essouffle à réchauffer
La cruelle faucille ; Découvrir, caresser
La morsure docile qui dans l'ombre est tapie.

Que brille le feu noir du désir échaudé
Mon esprit, un miroir : son corps à la bougie
Est léché par les flammes, ses pommettes rougies
Je parcoure une femme, l'entre-monts épilé.

Retour à l'origine, goût de fleur anisé
Toujours moi qui domine, elle est à ma merci
Sous la main virtuose, grain de beauté sexy.

Sur ce piano grandiose la joie oralisée
Reçoit ma symphonie : le bassin se soulève
Au nom de [Anonymie]. Mais ce n'était qu'un rêve… (qui tombe dans l'oubli).

6 janvier 2012

Quai de gare, deuxième jour


La peur me tient en haleine
Grande ennemie de l'amoureux,
Inconnue de l'émotionnel.
Pour celui qui ne veut pas de peine
Simple regard, bise ou baiser langoureux
– « Quelle réaction adoptera-t-elle ? »

La peur te tiens en haleine
Avec les affaires du cœur,
Tu es perdue et sans repères ;
Je sais que tu n'es pas plus sereine
Emplie de la peur d'un baiser plein d'ardeur.
– « Mais quand brisera-t-il cette frontière ? »



Novembre 2010.