17 avril 2016

Phénomène extra-planaire

Phénomène extra-planaire (extrait de Poésie Cosmique - en cours de rédaction)

Aurore planétaire connue de tous
les hivers mâtins
et vécue déjà par le nouveau-né
au seuil de la vie

Peu importent les pourpres mauves roses du vaisseau
et, clarté, là sur la surface interne
du globe qui croît comme nous naissons
Peu importe l’or — angélique silence lancé en l’air —
l'or en jet diffus de ton filament de cœur
aimant qui donne vie au globe de verre
Peu importe ce gris-bleu d’acier
trempé qui couvre de muages en furie
l’aube convexe, l’œil de terre
Peu importe puisqu’en haut de là, des ciels
sans nom il est un spectacle
où l’indicible secret se crée :

Si l’on s’élance hors l’atmosphère
sans bruit vers la muqueuse
confort aux confins de l’éternelle espace
Dans le bain du liquide amniostellaire
qui protège et nourrit, abdomen immense,
mille et un soleillons et planétons
On a, gîte flottant dans le silence sidéral,
l’assurance d’un em-bryon
de vie au cœur du système cocon !
ainsi que le sentiment de sérénité suprême
l'éternelle espace moelleuse sans contours
nimbée d’obscurité, n’est-ce pas ça la mère ? —

Et lorsque advient ce qui les dépasse tous
les matins terrestres paraissent pauvres en couleurs
tristes devant la naissance céleste
d'un point du jour sans égal au sein des galaxies
Voici un lever d'étoile sur Andromède
striant la toile de fond d'une eau rare
une aurore mi-lion de nuance par la crinière
mi-zèbre par le choc des stries survient
Vois, si l’éclatement subtil
de couleurs glissant sur la palette
sans horizon pour découper le regard en deux —
s'étend, attendue, d’allégresse, est telle…

Peu importe alors le fruit fendu
de la demi-aurore qui peine à sortir de terre
Elle laisse place à la robe amplitude de forme légère
taie au drap astral jurant avec la nuit
dans l'intouchable antichambre du grand bassin
Elle, l'espace, à la nuptialité rougeoyante
nudité suprême du phénomène ténu −
vacille en biseau sur son orbe.
Et toi la synapse heureuse en cosmose,
Vois, si les psaumes millénaires accomplis
de l'espace-temps se courbent d'art rose
Quand tant d'actes en ciel réunissent
tant d'arcs en jeux lactés d'empreintes
c'est coi que l'on contemple la nébuleuse-col
orée de l'utopie matricielle.

Puis lorsque l'aube fertile a installé ses satellites
et part semer ses rayons aux quatre vents spatiaux
L'éther est calmé, doux, l'on quitte à reculons l'univers cité
avec dans les globes oculaires
l'image de luth constellé de l'âme.


POÊTRE MIEJIRIEL
(mars 2016)