Si je dis « donc »,
Laisse-moi dire « pasc »
Afinc ma rime
Reste moderne
Avec ces mots
Un peu nouveaux
Si on m'demande « ques que c'est que ça ? »
J'y répondrai « quesc ça peut t'faire ? »
Au Canada y disent bien « fec »
Fait que la langue a ses travers
Sans être quelque chose de sec
Elle évolue en diagonale
Si bien qu'écrire quecchose
N'est pas du tout banal.
15 décembre 2013
26 novembre 2013
Nicole et la certitude
Vraiment vraiment, je te le dis
Jamais jamais j'changerais d'avis
Moi je ne comprends pas les gens
Qui veulent reprendre un mari !
25 novembre 2013
Incantation - Vertu
Valeur immaculée ou idéal
têtu,
Elle vient te parer comme dos de
tortue
Renfermant des idées qu'on
croyait abattues
Tu rayonnes alors, jamais plus
dévêtu(e)
l'Utopie
se rapproche, que germe la vertu !
que j'aime la
vertu !
30 octobre 2013
Incantation : Force
Fleuve qui se réveille, orage qui s'amorce,
Outrepasserais-tu l'émail et l'écorce ?
Réfrène donc plutôt ce lourd cri de divorce
Car ici rien ne sert que tu uses de force
Et entre nous mon frère, allons bomber le torse !
Outrepasserais-tu l'émail et l'écorce ?
Réfrène donc plutôt ce lourd cri de divorce
Car ici rien ne sert que tu uses de force
Et entre nous mon frère, allons bomber le torse !
29 octobre 2013
Incantation : Espoir
Et si pour commencer on décidait d'y voir ?
Si dans les ports du monde on allumait les phares ?
Pour que lumière inonde tous les tristes couloirs
Ouverts à l'avenir, à la vague d'espoir ;
Il faudra bien laver ces sales pensées noires,
Rafraîchir leurs idées, noyer leur désespoir !
23 octobre 2013
Phalle 5/5
Ainsi il rencontra la torride Clara
Qui par un doux baiser mit fin à son tourment
Elle aussi arrivait d'un autre continent.
Voici donc rapporté ce qu'il lui déclara :
- « Madame j'aimerais, si le cœur vous en dit,
Elle aussi arrivait d'un autre continent.
Voici donc rapporté ce qu'il lui déclara :
- « Madame j'aimerais, si le cœur vous en dit,
Faire
avec vous ma vie, être votre dandy
Car
c'est en vous voyant que j'éprouvais l'Envie
Et
tombais à vos pieds, genou sur le parvis.
En
effet, je le veux et ce dès à présent
Car
avant vous madame, j'étais le prisonnier
D'un
monde inconvenant, mené au tisonnier
Je
n'ai que bandé mou, c'était insuffisant !
Mais
depuis lors, ma dame, l'antenne est à son faîte
Pointant
vers vous son pic de bonne réception
Le
fait d'avoir la trique est signe d'exception
Et
vous chanterez l'hymne des femmes satisfaites !
Je
vous le promets donc à vous et rien qu'à vous :
Très
peu d'hégémonie dans nos puissants ébats
Mais
le respect de nous, suants de haut en bas
Et
l'assurance aussi, d'un sexe au garde-à-vous ! »
Il
y avait du cœur dans l'étrange parole
Tout
autant que de l'âme en cet hurluberlu
Du
sexe industriel il ne soufrerait plus
Car
la belle accepta cette modeste obole.
Il
ferait de surcroît l'acte sensationnel
En
la vallée perdue : la fusion de
deux
corps
Qui
donnerait naissance aux milles enfants d'or
Que
l'on espérait plus… Acte providentiel !
Fin
20 octobre 2013
Phalle 4/5
(précédemment Phalle partie 3/5)
Ce que Phalle voulait ce n'était que l'amour
Et le sien fut déçu, il prenait un détour
Et le sien fut déçu, il prenait un détour
Le pauvre, on le dit peu, se noyait dans ses pleurs
Il voulut le tuer, enfoncer une lame
Et percer la poitrine, ainsi lui planter l'âme
À cet horrible bougre qui lui broyait le cœur.
Loin d'être nymphomane, Hector l'extravagant
Avait toute une gamme de jouets et de gants.
Dans tout le continent, les gens abasourdis
Proféraient la rumeur qu'ils fussent incivils
Partout où ils passaient et dans toutes les villes
On leur prêtait l'étreinte des charmes interdits.
Et puis à force d'être, pour son fameux Saint Graal,
Gardé jalousement, notre héros attira
Pour sa croix de Jésus, un vilain scélérat
Qui volait des enfants et leur voulait du mal,
Par chance ce goujat n'eut pas un grand succès
Car c'est bien maladroit qu'il le laissa filer.
Courant à perdre haleine, Phalle prit donc la fuite
Il vécut en secret pendant des mois entiers
Masquant au mieux la bosse de son gros robinet
Orphelin esseulé, il arriva ensuite
Aux berges d'un pays sans discrimination
La musique bordel, la musique !
Poète contemporain
Vibre ? Tuée sa main
Inerte. Comment faire ? Mystère
Poubelle à trous dans la machine
Poète-industrie
Danse ? Tourne la cadensymphonie
Effrénée. Scander ? Désarticuler
Putain de merde ou est la musique de ta
vie ?
Phalle 3/5
(précédemment : Phalle 2/5)
Que le temps a passé, temps des fabulations
Où je m'en suis allé à Procrastination,
Lieu de toutes les pertes, douce destination
J'en reviens plus alerte et vibrant d'émotion.
Malheur abandonné ! il s'agissait de Phalle
Où l'avait-on laissé ? Dans un pays de mâles !
Que le temps a passé, temps des fabulations
Où je m'en suis allé à Procrastination,
Lieu de toutes les pertes, douce destination
J'en reviens plus alerte et vibrant d'émotion.
Malheur abandonné ! il s'agissait de Phalle
Où l'avait-on laissé ? Dans un pays de mâles !
Il
fallait qu'il acquière, et ce, rapidement,
Les
dites compétences pour devenir amant
On
n'avait pas le choix dans ce monde incongru
Sans
universités et vraiment sans catins
On
n'avait de métier qu'en roulant des patins
Entre
autres facéties par mille fois trop crues.
(L'état
préconisait pour les adolescents
Quelque
chose d'utile, pas forcément décent.)
Tous
étaient obligés, même les moins férus
De
se déshabiller au centre d'un manoir
Pour
y jouer de la flûte devant un auditoire.
On
appelait cela « concert en clé de rut
Pour
dos mineurs » ; Notre homme en fut témoin
Il
rentra dans le rang, au début tout du moins.
(Chœur :)
« Regardez-les danser ! Hauts les
Krakens géants !
Déferlante
de vagues sur tout le continent. »
Il
souffla donc les notes des charmeurs de serpents
Et
puis se laissa faire tout réciproquement.
Le
film ainsi tourné, s'intitulait « La Dague »
Dans
lequel se dressaient de nombreux attributs
Dix
longs mois de tournage que Phalle fut fourbu
Au
bout desquels Hector, lui offrit une bague.
Il
accepta l'offrande manquant ma foi d'entrain,
Peut-être
un peu choqué par cet élan soudain ?
Cachalot
réservé à ce seul goéland
On lui
mit ça l'anneau à la base du gland
Sans
oser attoucher à ses douces amandes
Car
la vertu d'un homme disparaît s'il débande.
Il
pensait qu'être en couple le mettrait à l'abri
Des
rapaces sauvages qui ont toujours envie.
Mais
cet amant pardi était dominateur
Il
passait dans le noir par l'orifice ovale
Ou
bien lui faisait boire ce qu'aucune n'avale
10 septembre 2013
Le changement
Ce soir je tourne, je vire...
Sans pour autant dormir.
Entre la recherche d'appart, de job et autres changements
Il faudra que je parte !
Assez rapidement.
Sitôt les yeux fermés
Je me passe le film de ce qu'il faudra dire
Mon discours se prépare
Avant même de le vivre !
En français, en anglais, en allemand
Plus on connaît de langues,
Plus ils sont embêtants
Les mots à la dérive...
Cette nuit je m'égare, j'ai le vertige, ça tangue
Je suis un poissonnier d'angoisses inutiles
Les mots glissent des rets comme l'anguille en surface
Aussitôt capturée quand on la sort de l'eau
Les torrents et les flots inondent mon cerveau
Alors pour faire le vide, il n'y a qu'à écrire :
Je tire la chasse.
Demain improvisons.
Sans pour autant dormir.
Entre la recherche d'appart, de job et autres changements
Il faudra que je parte !
Assez rapidement.
Sitôt les yeux fermés
Je me passe le film de ce qu'il faudra dire
Mon discours se prépare
Avant même de le vivre !
En français, en anglais, en allemand
Plus on connaît de langues,
Plus ils sont embêtants
Les mots à la dérive...
Cette nuit je m'égare, j'ai le vertige, ça tangue
Je suis un poissonnier d'angoisses inutiles
Les mots glissent des rets comme l'anguille en surface
Aussitôt capturée quand on la sort de l'eau
Les torrents et les flots inondent mon cerveau
Alors pour faire le vide, il n'y a qu'à écrire :
Je tire la chasse.
Demain improvisons.
22 juillet 2013
Échapper au système
Le moment est arrivé
D'interroger l'heure
Il doit se réveiller ce bon et cher lecteur
De servir la société
Ne sert pas l'individu
Mais bien le cas contraire : cela l'aura vendu.
Car elle n'en a que faire
De toi qui de ta chambre
Attend de la lumière dans ton esprit trop tendre.
Être inutile au système
Mais être utile à ses gens
Est-ce le soutenir, même indirectement ?
D'interroger l'heure
Il doit se réveiller ce bon et cher lecteur
De servir la société
Ne sert pas l'individu
Mais bien le cas contraire : cela l'aura vendu.
Car elle n'en a que faire
De toi qui de ta chambre
Attend de la lumière dans ton esprit trop tendre.
Être inutile au système
Mais être utile à ses gens
Est-ce le soutenir, même indirectement ?
10 mai 2013
Carthago delenda est - Téhéran doit être détruite
Ce poème s'inspire de la célèbre phrase latine que l'on trouve sous différentes formes dont celle
ci-après « Carthago delenda est » de Caton l'ancien.
Qu'elle soit Carthage ou Téhéran (deux villes ici interchangeables) le glissement de terrain est infime et le combat le même. Se défendre n'est plus un droit que dans les conditions dictées par les "bien-pensants" (auto-proclamés) de la liberté libérale, autrement c'est une menace.
En ce qui concerne la lecture poétique,
j'ai décidé de résoudre définitivement le problème de l'e caduque.
À présent il se lit comme à l'oral (c'est à dire muet)
sauf s'il est souligné auquel cas c'est un e « accenctué ».
Jérémie.
À l'heure où l'horizon
sépare
La mer du sable orange et noir,
Dans la cité des Sans-Espoir,
Un grand carnage se prépare :
Carthaginois de
tous les âges
C'est de vos lits
que l'on s'empare
Si l'on traverse
ces remparts
Avec la fureur de
l'orage !
Ils arrivent là les ravages
Et toutes les atrocités
Dont vous serez bientôt frappés
Car cette guerre sera sauvage :
Si Carthago delenda est
Cela sera fait sans attendre
On ne retrouvera que cendres,
Restes du feu grondant de l'ouest.
Carthaginois de
tous les âges
C'est de vos vies
que l'on s'empare
Si l'on traverse
ces remparts
Avec la fureur de
l'orage !
D'abord le feu qui se propage
Et brûle tout sur son passage
Avant que les guerriers, les sages
N’aient pu crier, tourner la page ;
Puis c’est la grêle de rochers,
Alea jacta est, en fragments épars
Qui vont s'abattre à tout hasard
Sans rien ni personne épargner.
Carthaginois de
tous les âges
Il n'y a jamais eu
rempart
Contre les monstres du pouvoir
Qui prétendaient briser vos cages !
Les malheureux dans leur sommeil
Hurlèrent "traîtres et barbares !"
Égorgés dans leurs cauchemars
Et puis noyés dans le vermeil.
Carthaginois de tous les âges
Vous êtes morts sous l’étendard
Ou bien tombés sans le savoir
Ou bien tombés sans le savoir
La faute en revient aux suffrages.
Et puis Carthage fut détruite
Aux simples mots de ces messieurs
Ces nouveaux clercs, déchus des cieux
Pour faire leurs guerres pacifiques
Et puis Carthage fut détruite
Aux simples mots de ces messieurs
Ces nouveaux clercs, déchus des cieux
Pour faire leurs guerres pacifiques
Que dire à ceux qui se réveillent ?
(Il n'est jamais trop tard)
Sinon qu'il ont dans leur l'histoire
(Il n'est jamais trop tard)
Sinon qu'il ont dans leur l'histoire
Certains modèles de savoirs
Mais malgré ça tout est pareil
(même au vingt-et-unième)
On avance encore dans le noir.
Il n'y a qu'à voir à Téhéran
En Palestine ou au Moyen-orient
Ne craignez pas d'ouvrir vos yeux à la lumière
Il y a toujours eu, ça et là des gens qui veillent
Je les appelle parfois "évadés du sommeil"
Insensibles à l'hypnose assertive des clercs...
(même au vingt-et-unième)
On avance encore dans le noir.
Il n'y a qu'à voir à Téhéran
En Palestine ou au Moyen-orient
Ne craignez pas d'ouvrir vos yeux à la lumière
Il y a toujours eu, ça et là des gens qui veillent
Je les appelle parfois "évadés du sommeil"
Insensibles à l'hypnose assertive des clercs...
Écrit de novembre 2012 à mai 2013
15 janvier 2013
Le capitaine, fragment de comédie épique
Le vent en poupe
Il était une fois un jeune capitaine
À presque vingt-deux ans, il rêvait d'aventure :
Affronter des Fracasse ou bien des tires-laine,
Il était plein d'idées d'une folle envergure !
C'est avec son navire amarré à Bordeaux
Qu'il se mettrait en quête, en route vers le nord
Pour atteindre la ville de Fribourg-en-Brisgau,
Partir à la conquête de moult et grands trésors !
Il avait le courage de braver des tempêtes,
Combattre des pirates sans penser reddition
Et même sous l'orage mener l'expédition
Qui depuis quelques temps lui trottait dans la tête !
Heureux qui comme Icare profita de son âge
Ou comme cestuy-là qui quitta la maison
Pour voler de ses ailes, éprouver la raison,
Vivre loin des parents à brûler son plumage.
À l'instar de Jason pour faire un beau voyage
Il avait l'assistance d'un fidèle second
Mais rien de comparable à un brave équipage
Car c'était sa sirène qui tenait l'horizon !
***
Il était une fois ce gamin de campagne
Du haut de son jeune âge, il se croyait poète
Affrontant des Gauthier ou lauréats de Khâgne
Il était ambitieux mais pas qui-se-la-pète !
C'est avec sa voiture ou plutôt son taudis
Qu'il se mit donc en route - ah la vielle Polo -
Chargé comme un mulet qui en a plein le dos
Pour atteindre une ville, là-bas en Germanie !
À l'instar de ces gens que l'on dit « du voyage »
Ils transportaient tous deux un tas de bibelots
On aurait même dit qu'ils fussent escargots
S'il n'avait pas fallut enfin qu'ils emménagent.
À Clemie second, sirène, blogueuse, dessinatrice, coloc et compagne
De la part du capitaine, poète.
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