21 novembre 2012

Phalle (2/5)

Première Partie Ici

Au pays de Testis il n'y a que des mâles,
Et là-bas vit un être rongé par le malheur
Car il est bien le seul à avoir en horreur
Un prénom équivoque et ce prénom c'est Phalle !
En voici donc l'histoire et l'entrée triomphale
Sur un registre unique, de façon magistrale :

- « Mais quel est cet endroit de débauche abyssale ? »
C'est un pays lubrique à cheval sur Sodome
Où l'on est très soucieux d'avoir un gros jouet d'homme
Et où tous ces messieurs ont le derrière pâle.
Mais nous y reviendrons, aux rites sexuels,
Et à l'orientation des plus spirituels.

Laissez-moi introduire l'origine du terme
Qu'on fait ici reluire et rimer avec sperme :
On lui donna ce nom le jour de son baptême
Car il pointait au ciel son fétiche macho
Et croyez-le ou non, c'était un vrai totem
- « Ah que ce pieu est bel, oh le noble artichaut ! »

En fait depuis ce jour, à chaque coin de rue,
L'homme est reconnu pour, entre tous les moldus,
Sa baguette magique : le plus grand des phallus
Des champions de ce monde ; on lui rend la médaille
Du plus vigoureux mât, mais de peu s'en fallut
Qu'on lui coupa le pal et qu'il fit feu de paille...

On pourrait s'étonner qu'il pût même en souffrir
Avant de s'être fait respecter par ses sbires
Mais ce doux monument, lui valut de la haine :
Pour diverses raisons, il se fit un rival
Et nous en parlerons de ce bouc déloyal
Car ces évènements sont bien loin d'être amènes

(suite ici)

16 novembre 2012

Einsamkeit - Solitude

sitzen, schweigen
die Arme verschränken
gesessen, geschwiegen
denn unsichtbar werden

einfach verschwinden
verschwunden
Vers<            >


        ***


Wiederauftauchen
Sich wundern? Niemand merkte, dass er verschwand.

Felix Himmelbauer




S'assoir, se taire
Se recroqueviller
S'être assis, s'être tu
Se rendre invisible

Simplement disparaître
Dis<                           >


            ***


Reparaître…
S'étonner ? Personne ne remarqua qu'il disparut.

14 novembre 2012

Phalle - Incipit (1/5)

Cher lecteur,
Le préambule de ce poème est sous forme d'image car la mise en page autorisée par le blog, et mes connaissances limitées en code ne me permettent pas de conserver les superbes colonnes représentant les bourses que j'avais fièrement réussi à mettre en place dans mon logiciel. Tu m'en vois désolé.
Passés cet avertissement, bonne lecture !



Aux premières mesures, aux notes érotiques
Vous penserez pour sûr que l'homme est indécent
Et flirte avec les mânes, parfois qu'il y descend
Mais ce poème émane du genre de l'épique !

Je vous conterai donc, soyez pleins d'attention,
Ce que les plus prudents ne nomment pas la bite,
La vie d'un monument qui bien souvent excite,
Ses aléas de star, ses pérégrinations.

Suite Ici

12 novembre 2012

Réfléxion et défléxion

Réflexion & Déflexion

Rêt. Flexion. Des Flexions.
Réthorique des flexions.
Réthorique de la fuite.
Réflexion de la fonte
Déflexion de la glace
Déflexion. Miroir.
Me voir. Réflexion.
Rêt. Fil. Tissu. Âme.

Réfléchir et défléchir
Restent à acquérir.

La flexion des esprits
Renvoie ma déception.

11 novembre 2012

La forge des amants

Deux forgerons forgent une échelle…

Union
Adagio
Effort faible
Martèlement
Mains, corps
Muscles

Accordage
Andante
Effort plus grand
Martèlement, chocs
Enclume
« Clang Clang »

Rythme
Moderato
Effort intense
Chaleur
Feu, fourneau
Sueur

Danse
Allegro
Effort immense, sueur
Chaleur infernale
Martèlement frénétique
Muscles, douleurs
Cris, bouche

Chant
Presto
Organe, bouche
Muscles, douceurs
Peau, plaisir
Jouir
Corps, membres : jambes, têtes, fronts, bouches
Corps, plaisir
Jouir

Danse, chant, rythme, accordage, union
Prestissimo
Ultime effort, sueurs
Cris, jouir
Frénésie bestiale
Cris, jouir
Muscles : douleurs, douceurs
Cris, jouir
Souffle chaud
Râles
Désunion
Silence.

Ascencion de l'échelle par les deux forgerons.

Ciel, abandon.

9 novembre 2012

Dans les glaces 2/


N'allez pas croire après que je n'aime pas l'hiver
Ce n'est que sa beauté qui m'en inspire ces vers...
Le premier texte (non canonique) de cette série se trouve ici : 


L'été a passé vite, le coeur a dégelé
Mais de nouveau s'effrite cette pierre de grès,
S'engouffrent les lézards, retournant hiberner.

Et j'admire, hagard, mon souffle dans l'air frais.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Et de nouveau s'empare entre ses doigts de fer,
De ta bouche interdite, il a donc prit pour cible
Ta beauté sans limites et te tient prisonnière.

L'été a passé vite, le coeur qui dégelait
Encore une fois s'effrite, tendre morceau de grès
Que le froid vient d'unir à la fissure amère.

Et je ne peux m'enfuir : je veux qu'il te libère.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Et s'érige un rempart qui est impénétrable
En son sein le bijou au coeur d'un rude hiver
Gèle sur tes deux joues comme un masque de vair.

L'été a pris la fuite ; le coeur, recongelé
Et le froid qui s'invite dans les rues désertées
Sonnent comme un signal de beauté conservée
Mais de ce teint glacial on me tient éloigné.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Arborant l'étendard d'une saison pénible.