9 novembre 2012

Dans les glaces 2/


N'allez pas croire après que je n'aime pas l'hiver
Ce n'est que sa beauté qui m'en inspire ces vers...
Le premier texte (non canonique) de cette série se trouve ici : 


L'été a passé vite, le coeur a dégelé
Mais de nouveau s'effrite cette pierre de grès,
S'engouffrent les lézards, retournant hiberner.

Et j'admire, hagard, mon souffle dans l'air frais.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Et de nouveau s'empare entre ses doigts de fer,
De ta bouche interdite, il a donc prit pour cible
Ta beauté sans limites et te tient prisonnière.

L'été a passé vite, le coeur qui dégelait
Encore une fois s'effrite, tendre morceau de grès
Que le froid vient d'unir à la fissure amère.

Et je ne peux m'enfuir : je veux qu'il te libère.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Et s'érige un rempart qui est impénétrable
En son sein le bijou au coeur d'un rude hiver
Gèle sur tes deux joues comme un masque de vair.

L'été a pris la fuite ; le coeur, recongelé
Et le froid qui s'invite dans les rues désertées
Sonnent comme un signal de beauté conservée
Mais de ce teint glacial on me tient éloigné.

Il vient de nulle part, ce vaisseau inaudible
Arborant l'étendard d'une saison pénible.

2 commentaires:

  1. Ohlala, ce que c'est beau. Je suis proprement transportée ! Par contre le ''encor'', ça fait un petit peu vieux jeu en 2012 ;) Donnes-toi plus de liberté.

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  2. Mercii ! Je prends en compte ton commentaire, c'est vrai que ce n'est pas indispensable dans ce cas-là ;)

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