22 août 2012

Echo de violence

Épidémie de mots, de jurons et de râles
Assombrissement du sang dans la boue
Et tremblement des lèvres ; un tabou
Puis tout redevient calme, au coup de feu final.

22/08/2012

21 août 2012

Echo urbain

Symphonie de la foule, brouhaha colossal
Rugissement sourd des bagnoles
Et consommation de la gnôle
Allez donc faire un tour place de la cathédrale.

20 août 2012
À mettre en parallèle avec Magie d'un soir

16 août 2012

La Sirène et l'Aurore

Alors que je m'éveille au dehors je peux voir
La trainée d'une abeille portant des gouttes d'or ;
Sous le bel arc-en-ciel, sourire de l'aurore,
C'est ce flambant soleil qui embrasse le noir.

La superbe sirène échouée sur mon corps
Ouvre des yeux amande, dévoile sa machoire
Puis remue une oreille, égale à un jaguar
Déchaînant ma merveille prête à rugir encore !

Grâce à cette vénus je découvre en mon ventre
Pour la première fois et venus par millions
Sortes frémissements qu'on nomme papillons :
Quelque chose de chaud un peu comme dans l'antre.

La sirène en ce lieu, vient d'assagir le lion :
Plus question de morsure, c'est au tour du scorpion.

(Avec sa queue bien sûr…)

15 août 2012

Die Freiburger Bächle

Certains se posent la question
Et d'autres l'auront déjà fait
(Et ils auront raison) :
Pourquoi les « Bächle » sont-ils faits ?
Ô brûlante interrogation !

Ce poème sans prétention
Se propose de vous conter
(En vers, pour la scansion)
L'histoire, peut-être inventée,
De cette antique tradition.

Plus que de simples caniveaux
Ces magnifiques convoyeurs
(Aux multiples fonctions)
Piscines ou réfrigérateurs,
Ne font pas que transporter l'eau !

Ils sont la part d'une légende
Et ont aussi leurs propres mythes
(Dont moult fabulations)
Mais l'explication de leurs rites
Devra encore se faire attendre.

À l'origine faits de glaise
Ils bordaient les petits chemins
(D'une unique région)
Au Moyen-Âge, on le soutient
Et à Fribourg, ne vous déplaise !

**

Parmi leurs utilisations
Il est celle fort à propos
(Par un soir sans tension)
Lorsque l'été s'annonce tôt
D'être à la bière le glaçon.

En second temps nous citerons
Cette eau mystique pour les pieds
(Du Dreisam, l'extension)
Qui est capable de soigner
Tout ce qu'on croit sans rémission.

Ils servent aussi aux marchandises :
À ces bateaux non moins spéciaux
(Sauf quelques exceptions)
Qui se tirent dans le cours d'eau
Où que les enfants s'improvisent.

Ajoutons avant d'oublier
Un verbe tout nouveau "kühlen"
(Ici sans traduction)
Concept très apprécié des jeunes
Qui va de pair avec "chiller"

**

On ne vous dira pas comment,
Le poète bien maladroit
(Par manque d'attention)
Tomba dedans, y marcha droit
Ô l'inéluctable moment !

Il faut le dire après un an
À arpenter nombre de rues
(Tout bercé d'illusions)
Et s'ennivrer sans retenue
Il fallait être défaillant

Sans mettre en cause la cervoise
Au moins une fois dans sa vie,
(Dit la malédiction)
Il faudra donc qu'il se marie
Et épouse la fribourgeoise.

**
Épilogue :

Il en aime une, c'est palpitant
Malédiction, enchantement ?
(C'est quoi cette question ?)
On verra bien mais pour l'instant
En être ivre, c'est important.


Juillet-Aôut 2012

Et pour de vraies infos : Freiburger Bächle