30 mars 2015

Aller et venir sur les choses

Revenue et enlevée, l'évanouie silencieuse se soulève
C'est un vent nouveau déroulant l'ennui
Avec un élan soudain vers le ciel, elle mouille d'air et d'eau 
On entrevoit un rouleau au-delà de la rive
Une accumulation d'écume, au-dessus, s'amenuise
Elle tient sur son dos le ciel et les bateaux
Sans écho, sourde et muette,  
Sortie, rentrée, ressortie, la marée
Basse, de plus en plus
Reculée,
Une mouette
Loin.

Haute, mimétisme de mots survenus caresser l'aller-retour des tourbillons sublimes
Dans la survivance de l'onde nue 
Haute, elle susurre un murmure cassé sur les rochers, la blessure du brisant l'illumine
Son univers sous-marin reste inconnu 
Et sombre. On ne voit rien du dedans, mais le sable sait tout cela ; lui, connaît sa nature
Recouverte d'un voile noir-bleu-vert ridé
Haute, striée d'un chatoiement d'or et de lumière au soleil des moissons, vallée vibrante
Comme un sel secoué dans l'amour
Le bassin mousse sans rêver à demain
Il va et vient calme et plat
Seule une rivière a, à son arrivée, accueilli
Dans son bras
La mer matricielle.