10 octobre 2020

Ce que j'aurais aimé lui dire

 

J’ai peur de croiser ton regard

Car je sais qu’il est beau 

Tes yeux, ta bouche, ta peau,

Tout m’attire chez toi et pourtant mon regard

Fuis toujours le tien.


J’ai peur de prendre ta main dans la mienne

Car je sais qu’elle est douce

Mes mains sont parcourues de secousses

Elles ont si peur des tiennes

Qu’elles fuient ton contact.


Quand je suis près de toi j’ai plaisir à sentir ta chaleur, ton parfum, ta présence

Quand je suis près de toi j’ai si peur que mon cœur qui résonne

Brise le silence qui nous sépare, trahisse la combustion au carbone

Qui fait flamber mon ventre & engourdit mes sens

Qui m’assomme, me dévore, et fait claquer mon sang, bon sang

Quand je suis près de toi j’ai les mains moites

Tellement j’ai envie que tu saches ce que je ressens

Pour toi ; au fond de ma petite boîte

Crânienne

J’aime tant la joie et la beauté que j’en ai peur des tiennes

Surtout si tu ne réponds pas à mon « je t’aime ».