20 octobre 2013

Phalle 3/5

(précédemment : Phalle 2/5)

Que le temps a passé, temps des fabulations
Où je m'en suis allé à Procrastination,
Lieu de toutes les pertes, douce destination
J'en reviens plus alerte et vibrant d'émotion.
Malheur abandonné ! il s'agissait de Phalle
Où l'avait-on laissé ? Dans un pays de mâles !

Il fallait qu'il acquière, et ce, rapidement,
Les dites compétences pour devenir amant
On n'avait pas le choix dans ce monde incongru
Sans universités et vraiment sans catins
On n'avait de métier qu'en roulant des patins
Entre autres facéties par mille fois trop crues.

(L'état préconisait pour les adolescents
Quelque chose d'utile, pas forcément décent.)

Tous étaient obligés, même les moins férus
De se déshabiller au centre d'un manoir
Pour y jouer de la flûte devant un auditoire.
On appelait cela « concert en clé de rut
Pour dos mineurs » ; Notre homme en fut témoin
Il rentra dans le rang, au début tout du moins.

(Chœur :) « Regardez-les danser ! Hauts les Krakens géants !
Déferlante de vagues sur tout le continent. »

Il souffla donc les notes des charmeurs de serpents
Et puis se laissa faire tout réciproquement.
Le film ainsi tourné, s'intitulait « La Dague »
Dans lequel se dressaient de nombreux attributs
Dix longs mois de tournage que Phalle fut fourbu
Au bout desquels Hector, lui offrit une bague.

Il accepta l'offrande manquant ma foi d'entrain,
Peut-être un peu choqué par cet élan soudain ?
Cachalot réservé à ce seul goéland
On lui mit ça l'anneau à la base du gland
Sans oser attoucher à ses douces amandes
Car la vertu d'un homme disparaît s'il débande.

Il pensait qu'être en couple le mettrait à l'abri
Des rapaces sauvages qui ont toujours envie.
Mais cet amant pardi était dominateur
Il passait dans le noir par l'orifice ovale
Ou bien lui faisait boire ce qu'aucune n'avale
Avec moult violence, en « mode gladiateur » !

(ensuite Phalle 4/5)

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