15 juin 2016

Aléa de petites odes

Le ténébreux
Même tus, les « ah »
qui vibrent dans moi
chantent l’amour, eux.
Même tue,
la voix connait l’accès aux lèvres :
Les « ah » ténus dans mon cœur d’artiste chaud
où ne s’exprime pas encore
L’intime idée.

Sons
J’erre et migre, au boisé charme de l’aléa, doux secret pour fleurir, l’abri-cœur, le con-fort.

Union
J’aime l’aléa
de cette rencontre, aux « ah » hardis
que je prends contre nos cœurs de lions
sonnants la passion, n’aimant
écouter que les amours retombées en vers.
tu es ancre dans ma poitrine
où je noue l’âme-ange
dans le rayon des corp(s)-(l)ion.

Maint rêve matinal
J’ai maint bonheur providentiel et d’accord,
doux, les visages sont des sires,
et les mains nouent, serrent et désirent
ce maître si haut dans l’à-corps.

L’amour banyan
Ma poésie est celle de l’arbre
tant due au ciel par l’orgueil du tronc
qui souffle ses sons-vers, une hymne en si ténu,
− faites que sa cime ait la mine heureuse au vent −
par la tendresse des rameaux aussi, elle
s’étend sur toi comme un feuillage d’émeraude
tant due à la Terre
où je rhizome lié par la racine
et bois la claire et nette eau

Désunion
Ô être happé par la bouche du métro
je suis tant alenti de ton départ
car à mêler au temps qui passe
ivresse et douceur, vit et ce bonheur
j’en ai perdu le fil des heures.
Mes épaules à mémoire de forme
ont tapissé ma poitrine
de ta présence ocre dans mes bras terre de sienne,
et j’ai rempli mes narines
de ton diffuseur d’amour essentiel
pour mât sage.
Puis j’ai remis un peu d’ordre dans la rivière
car, le lit défait, les appétits sont féroces, les poignets sont fers roses
et les appâts sont des fées, là si on les appelle.
Mais maintenant j’erre et minaude un peu
Car les amours sont fécondes au soleil, sons faits qu’on désire,
malléables amours, sons-fées, ondes à nos oreilles.



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