21 juillet 2016

Petit poète et Lily la tigresse

Lily dit :
« Toi qui fais des poèmes, tresse que l’on s’aime ;
Toi qui noues, lies ! Allions-nous !
— Oui, répondis-je, l’aimant, qu’on s’allie à Lyon ou ailleurs !
— Et permets qu’en ce lit nous soyons des lions rougissants. »
Je promis :
« Je lierai jour et nuit les mots-vœux qui nous tissent,
Somnambule, je tricoterai les sons-bulles,
Les nourris-sons, les mots-plumes,
Les mots d’où l’on s’érige un monde nouveau
Pour une vie nouvelle dans une nouvelle ville ;
Côte à côte, cœur à cœur, à l’unisson,
Nous serons plus qu’amoureux, nous serons amour, nous.
— Alors serrons-nous plus fort, dans les bras l’un de l’autre,
Et brillons fièrement, filaments que nous sommes,
Allumons en nos seins le joyaux, ce noyau qui est nôtre. »

D’accord et d’à-cœur, j’affirmai sans un « euh » :
« Aujourd’hui on est couple, avec toi je suis homme,
Doux rêve d’union ; et bientôt à genoux
Je renoue et renouvelle avec toi l’étincelle
Qui rallume mon ciel à toi lié.
— Mon Peter Pan, petit poète, est-ce de mon cœur la rime féminine
Que j’entends ? Qui tambourine sous ma poitrine ?
— Oui maline, imaginons − tout légers – une toile tressée
Ce pays à nous deux, de fils d’or torsadés, torses nus
Comme une ode à tes rires, au ciel et à l’air
Pour nous, rire, et nous réunir.
C’est toi, le lys joli, la sublime Lily,
La tigresse de l’or, sans aucun doute.
Rugissons : « que l’on s’aime !
Et semons plein les routes. »

Et toi là, qui nous lis, sache qu’en liant nos destins,
« Des » devient « un », « les » fait « lien »
Et s’allie en nos mains comme au creux de la noix
La somme de nous trois :
Nous sommes lin et coton et soie,
Lily, le minou, et moi. »

Poêtre Miejiriel, juillet 2016

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