5 décembre 2016

La légende de l'être-nuit

Légende de l’être-nuit

(suggestion musicale)

C’était un soir d’octobre quatre-vingt dix-neuf
Il était un enfant comme tous les autres
Jusqu’à sa transfiguration en être neuf.

— Au dehors,
Le carnage de la tempête écrasait les poutres
Le vent râlait, ce loup vorace,
Et l’orage rugissait, comme un rubis qu’on craque —
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C’était un soir d’octobre quatre-vingt dix-neuf
Il était un enfant comme tous les autres
Rêvant à ses héros — et amoureux d’une fille
— Comme il ne le fut plus jamais —

— Au dehors,
Le carnage de la tempête éclatait les poutres
Soudain ! — un bruit sourd — bris de verre et de coquille —
Et l’arbre qui criait — j’en ai plus rien à foutre ! »
— Avant de se jeter à terre —
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Lorsque le regard du garçon croisa — dans un hasard —
Le zèbre du tonnerre et cent ciels lézardés
— Comme des pur-sang à bout de course
Dans le firmament —
Un éclair s’abattit — avec force et fracas —
Crayonnant la nuit jusqu’à
Lui.
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Ce soir-là —
Il fut frappé d’obscurité magnétique
— d’un coup — de foudre ! —
Il luisit — invisible aux yeux de tous, sauf elle —
Elle — se nommait Électre — lui Silke
Ils devinrent Électrilkes — une seconde —
Avant de disparaitre — tu dis, pars, es — dans un clignotement —
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Ce soir-là —
Lui et la nuit ne firent plus qu’un —
Ce fut l’amour-foudre au premier flash
Les deux paratonnerres fusionnèrent
— Sans un son — en un seul être
Et son corps fut consumé — réduit
en cendres froides —
Phénix — éphémère — dans une éclipse éternelle
Désormais il serait ombre à qui plus rien ne nuit.
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Désormais il serait ombre immortelle,
— une graine de poussière — éclose dans le vide
Désormais il serait ombre immortelle
Dévoreuse des orbes de cauchemars.
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Depuis ce temps on lui prête ce caractère
Impulsif — nocturne — impérieux —
À vif — colérique — mystérieux —
De l'éclair qui jaillit, du jeune foudre qui s'exaspère
Mais aussi
Le calme apparent — la douceur enveloppante —
Le cocon de soir— l’obscure renaissance
De la suprême invitation au songe
— et à déambuler sous la lune —
Comme un voile de nuages
— Sur le navire nocturne —
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C’était un soir d’octobre quatre-vingt dix-neuf — vers minuit
Il était un enfant comme tous les autres
Jusqu’à sa transfiguration en être-nuit.
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L’infini vers ôté de l’infiniment songe.

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