4 décembre 2016

Toi, l'ivre, est-ce que tu m'amies ?

À force de lectures passionnées on aimerait que la vie se déroule aussi simplement que se tournent les pages du livre. Tout a l’air plus simple au personnage de roman : ses apprentissages, ses douleurs, ses amours, ses joies, sa vie et puis sa mort. Toute une gamme de notes peut être vécue simplement au moyen de la fiction.

Mais notre vie pourtant restreinte au champ des perceptions est infiniment plus complexe à déchiffrer car on ne peut embrasser autant d’altérités de la sorte, on ne peut comprendre l’intérieur des êtres chers, ni rien de cet ailleurs, hors de nous, dans l’altérité inatteignable. On ne peut même pas faire l’ellipse d’une partie de nos vies pour accéder aux moments forts, à la quintessence de l’existence. Alors il nous faut endurer tous les moments.

Enfin, à la question « où va-t-on ? » une réponse simple : au bout du livre, là où un auteur s’est chargé de nous conduire avec toute la bienveillance du conteur d’histoires. Qu’en est-il de cette question appliquée à la réalité ?

Lire est plus aisé à conjuguer que vivre. Et pourtant pour pouvoir lire il faut être en vie.

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