29 mars 2011

Vice inavouable

Toutes les nuits nous dormons
Dans des cercueils glacés
Toutes les nuits nous marchons
Au milieu des damnés
Toutes les nuits nous rêvons
À vitesse effrénée
Toutes les nuits nous dansons
Sur des rythmes endiablés
Toutes les nuits nous scandons
Des vers efféminés
Toutes les nuits nous rêvons
De siècles inachevés

Et parfois nous piétinons
De nos affreux souliers
Et parfois nous piétinons
Les mânes intimidées

Mais une nuit cesseront
Ces voyages figés
Et de notre rébellion
Naîtra l'heure inversée.

Fausse transformation
Pour nos chairs emprisonnées
Apposées du tison
De nos heures articulées.

Plus de divinations,
Toute nuit illuminée
Tiendra en sa prison
L'or liquide des journées
Dans le voile des maisons,
Dans l'orange des pavés

Désormais plus question
De rêver, danser, scander,
Pour toujours nous tombons.
Et le réel, purifié,
S'attaque à la raison,
Nettoie les insanités,
Contre notre imagination :

Le diable enfin sodomisé !

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