18 janvier 2015

Soleil couchant

Dans le parc il fait froid mais qu'importent les doigts,
Glacés, que plus rien ne réchauffe
Il faut savoir laisser pénétrer la chaleur
Par ailleurs dévolue à l'astre du soleil,
Inspirer l'air gelé, raffermissant les chairs
Inspirer aux autres l'idée de cette nouvelle ère
Où l'on respirerait les rayons du soleil
Perçant toute matière.

Les éclairs de la vie de l'étoile première
Gorgeraient alors les poitrines
D'une énergie nouvelle, élémentaire
Qui tant de regards illumine ;
La bienveillance
Fourmillerait dans chaque organe
Comme l'essence
D'un corps prêt à créer, inventer, diffuser
Une forme d'amour, entre toutes, inédite
Apte à faire frémir les fragiles contours
De celle ou de celui qui l'aurait emmagasiné.
Sentiment furieux, impossible à décrire,
Impossible à garder dans le creux très précieux
De ce corps, ce crâne ou ce cœur ;
Sentiment jaillissant hors-soi
En rayons de plaisir, de joie
De plus qu'on n'en peut être ivre
Même lorsque tout givre autour du mot « hiver ».

Tout tourne, il ne fait plus si froid,
Le soleil va couchant mais pas encore tombé
Car mon corps en rêvant en aurait retenu
Une partie, attrapé et saisit les lances invisibles
Dont il était percé en s'exposant au gré
De sa rotation, en inspirant trop fort et par le nez
Un peu de sa couleur et de ses intentions.

Le soleil, un dieu oriental l'avait jeté
En l'air. Aujourd'hui je l'ai rattrapé
Au vol avant qu'il ne touche la terre.

18/01/2015

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